2.3.1.1. Découpage interne et disposition textuelle

Le découpage interne du roman et les signaux démarqueurs permettent de mettre en évidence quelques phénomènes narratifs intéressants : premièrement, nous pouvons observer une opposition entre des chapitres numérotés et des passages non numérotés, en fonction de la longueur inégale qui caractérise ces deux formes de découpage et de la présence ou non d’un numéro de chapitre. Les chapitres non numérotés sont au nombre de six (cf. p. 28, p.73, p.144-145, p.185-186, p.203-204, p.205-206) et s’insèrent, de manière non régulière parmi vingt-sept chapitres numérotés dont les deux derniers sont justement titrés « avant dernier chapitre » et « dernier chapitre ».

Deuxièmement, nous pouvons distinguer, à l’intérieur du récit, des passages en italiques introduits au fur et à mesure dans celui-ci, et qui s’en distinguent grâce à un changement typographique.

Troisièmement, il est possible de percevoir une autre forme de fragmentation, visible au chapitre XI (p.114-135), celle d’un journal intime.

Conformément à notre méthodologie, nous essayerons de comprendre à quel niveau interviennent ces différentes formes de fragmentation et quels effets de sens en dérivent pour le lecteur. Nous ferons des hypothèses sur le lien entre fragmentation et énonciation en mettant en évidence les changements du mode énonciatif dans les différentes formes de fragmentation. Mais avant de passer à un examen détaillé des chapitres non numérotés, nous tenons à observer l’organisation narrative du roman.