a. Les avantages

Les suppositions sous-jacentes du maintien de la zone franc

En théorie, on suppose que l’appartenance à la zone franc conduira à une croissance économique soutenue par l’effet combiné des facteurs suivants :

  • facilitation de transactions commerciales avec des pays développés (la France et ses partenaires de l’union monétaire européenne). Les pays africains de la zone franc ont ainsi la possibilité d’acquérir les produits manufacturés, les biens d’équipement et de premières nécessités (pétrole et les denrées alimentaires,…) et les divers services nécessaires à leur production sans risque de change, ni obligation d’attendre d’éventuelles entrées de devises comme cela se fait dans les pays non membres de la zone. En effet, le principe des comptes d’opérations met la BEAC et la BCEAO à l’abri du risque de ne pas pouvoir faire face aux demandes de règlement en devises d’une transaction qu’un des Etats-membres aurait réalisé ;
  • la prise de décision d’investir dans la zone est facilitée grâce à la possibilité de calcul de rentabilité et de visibilité sur les court et moyen termes (à cause de la faible variabilité de l’inflation et de la fixité du rapport de change FCFA / €) ;
  • les activités économiques internes ne sont pas entravées par une forte inflation ;
  • rigueur budgétaire et monétaire grâce à la discipline qu’exigent les accords de coopération monétaire avec la France et à l’indépendance dont jouissent la BCEAO, la BEAC et la Banque centrale des Comores ;
  • la convertibilité du franc CFA empêche le développement de marchés parallèles de devises dont on verra les conséquences dans la section suivante.

L’utilisation d’une même monnaie par un groupe de pays constitue un facteur d’accroissement des transactions commerciales entre eux ; ce qui, in fine, favoriserait leur intégration économique et commerciale.

Plus de quarante années après qu’en est-il réellement ?