2.2. Evolution des politiques de change dans les pays ouest-africains non membres de la zone franc

En optant pour l’indépendance monétaire, les pays ouest-africains non membres de la zone franc se retrouvent confrontés à la question du choix d’un régime de change permettant de satisfaire deux exigences : crédibiliser la nouvelle monnaie nationale et améliorer la compétitivité internationale. C’est ainsi qu’ils ont gardé un ancrage fixe sur la monnaie de l’ancienne puissance colonisatrice pendant les premières années de l’indépendance puis ont décroché pour adopter des changes fixes (ajustables chez certains) qu’ils ont assurés grâce à leurs avoirs extérieurs et à la politique de contrôle de change. Ces politiques restrictives ont conduit à l’émergence de marchés parallèles de change. Ces derniers ont mis en lumière – par les cours de change qui s’y forment via la rencontre de l’offre et de la demande – la surévaluation des cours de change officiels. La réforme de ces régimes de change a constitué un élément fondamental dans les programmes d’ajustement structurel engagés à partir de la deuxième moitié de la décennie 80 par l’ensemble de ces pays. Dans la mesure où la restauration des équilibres internes et externes constituait l’objectif global de ces programmes, des politiques de change plus souples ont été adoptées progressivement.

Compte tenu du nombre de pays et la longueur de la période observée, nous nous limiterons aux traits les plus saillants de chaque expérience.