b. Echos rencontré par le chèque de voyage auprès des destinataires

Malgré les campagnes d’information et de sensibilisation organisées par les banques centrales à l’intention des banques primaires, des bureaux de change, des opérateurs économiques, des hôtels et des agences de voyage, le chèque de voyage ne semble pas susciter beaucoup d’intérêt chez les opérateurs à cause de la longue tradition d’utilisation du cash dans le commerce régional (dominé par le commerce transfrontalier s’effectuant généralement dans des circuits parallèles), de l’analphabétisme de la plupart d’entre eux, des coûts de gestion liés à l’étroitesse de l’espace d’utilisation du chèque et de la faiblesse du volume des transactions. L’essor des chèques de voyage est également entravé par l’imperfection du mécanisme mis en place pour leur circulation, c’est du moins ce qui ressort des conclusions du séminaire de Banjul, organisé au mois de mai 2001 par l’"Association des banques de l’Afrique de l’Ouest" sur le thème : « la coopération monétaire en Afrique de l’Ouest». En effet, les participants à ce séminaire recommandent les mesures suivantes :

  • que les Banques centrales remboursent immédiatement les banques primaires des montants des chèques encaissés, quitte à puiser dans le Fonds de garantie et de crédit existant ;
  • que les banques primaires s’assurent que leurs clients se soumettent aux procédures concernant l’usage du chèque de voyage et qu’elles soient vigilantes pour empêcher les transactions spéculatives ;
  • que la gestion du chèque de voyage soit confiée au secteur privé.