b. Les objectifs non atteints dans les délais prévus

Source : IMAO (2004)

Du retard a également été accusé dans le versement des contributions au capital de la future Banque centrale commune. en effet, pour que la BCAO puisse démarrer ses activités, l’IMAO a estimé à 100 millions de dollars le capital minimum requis62. Ce montant est réparti entre les pays candidats selon une clé63 de partage définie par la CEDEAO de la manière suivante : 60 millions de dollars pour le Nigeria, 17 millions de dollars pour le Ghana, 11 millions de dollars pour la Guinée, 7 millions de dollars pour la Gambie et 5 millions de dollars pour la Sierra Leone. Les versements devaient se faire en quatre tranches égales et devaient être totalement libérés à la fin du dernier trimestre de l’année 2004. A cette date, la situation suivante a été relevée par l’IMAO :

Tableau 1.5 : Arriérés de contribution au capital de la BCAO (en millions de dollars)
Pays 1ère tranche 2ème tranche 3ème tranche 4ème tranche Total %
Gambie 0,00 0,00 1,75 1,75 3,50 50
Ghana 0,00 4,25 4,25 4,25 12,75 75
Guinée 2,75 2,75 2,75 2,75 11,00 100
Nigeria 0,00 15,00 15,00 15,00 45,00 75
S. Leone 1,25 1,25 1,25 1,25 5,00 100
Total 4,00 23,25 25,00 25,00 77,25 -

Source : IMAO (2004)

Enfin, il faut ajouter les retards enregistrés dans le processus d’harmonisation des systèmes de paiements, de la supervision bancaire, de l’harmonisation des statistiques et de la libéralisation des comptes capitaux.

Finalement, la seconde zone monétaire ne pouvait pas être lancée à la date 31 juillet 2005 fixée après le premier report et ce même si les Etats avaient réalisé les critères de convergence macroéconomique (voir chapitre 3). C’est ainsi que sur recommandation du "Conseil de convergence", les Chefs d’Etat des pays concernés, lors de leur réunion de Banjul le 6 mai 2005, ont reporté à nouveau le démarrage de la ZMAO au 1er décembre 2009.

Notes
62.

Il est prévu que ce capital soit porté à 200 millions de dollars à terme.

63.

Les quotes-parts sont déterminés en fonction du poids économique (mesuré par le PIB) des pays.