b. Les effets pervers des marchés parallèles de devises sur le commerce

L’utilité sociale reconnue aux marchés parallèles de devises ci-dessus ne doit pas occulter les préjudices qu’ils portent aux différentes économies. En effet, les marchés parallèles de change ne peuvent jouer qu’un rôle marginal dans le financement des besoins en devises à cause de l’importance des primes et de la volatilité des cours de change. Par conséquent leurs inconvénients reprennent le dessus sur les avantages qu’ils sont sensés comporter. On peut résumer leurs inconvénients en trois points principaux :

Si elle est acceptée, c’est-à-dire si elle inspire confiance, une monnaie unique-CEDEAO mettra fin à l’utilisation de monnaies « tierces » dans les transactions intra régionales. Ce qui se traduira non seulement par des gains de devises, mais aussi par l’élimination des effets pervers que l’utilisation de ces devises fait subir aux Etats et à leurs politiques économiques.

Notes
81.

J. Blanc qualifie de monnaie "parallèle" l’utilisation d’une devise étrangère comme moyen de paiement sur un territoire donné à côté de la monnaie nationale. Ce phénomène s’observe dans certains Etats ouest-africains. En Guinée par exemple, sous l’effet de la dépréciation de la monnaie nationale beaucoup de Compagnies aériennes exigent des devises étrangères en paiement de leurs prestations.