2.1.2 L’approche des préférences nationales de structures homogènes

En 1973, s’inspirant des idées de Weiller (1950), Bourguinat propose que les projets d’union monétaire soient soumis à une double condition : 1°) la circulation d’un « actif acceptable » sur l’ensemble de la zone et 2°) une communauté (ou au moins une proximité) des préférences nationales de structures, notamment en matière d’évolution des taux d’inflation, de productivité, de salaires réels, etc. L’auteur précise que sans la seconde condition, il est difficile, voire impossible de réaliser la première, mais c’est l’analyse de Cooper (1976) relative aux « biens publics » résultant des accords de coopération régionale qui est considérée comme le point de départ de l’approche des préférences homogènes. Générateurs d’économies d’échelle et/ou d’externalités positives, ces biens publics régionaux peuvent être demandés par l’ensemble des protagonistes. De même, ils sont globalement réalisables, car caractérisés par la non rivalité des demandes individuelles. Précisons que l’analyse de Cooper porte entre autres sur les zones de libre-échange et les unions douanières.