b. Une première application réussie (l’UEM européenne) et un projet en cours (la zone monétaire unique de la CEDEAO)

En dépit de la fragilité de ses fondements que soulignent ses adversaires, l’approche d’harmonisation macroéconomique a le mérite d’être la première théorie148 à avoir débouché sur une application : l’Union monétaire européenne. En effet, les critères de convergence macroéconomique qui ont préludé au lancement de cette Union sont d’une part, une extension de l’approche de la réduction des taux d’inflation et d’autre part, une application de l’approche des préférences communes en matière d’orientations économiques.

Par ailleurs, depuis le lancement réussi de l’euro, plusieurs organisations régionales ont annoncé leur intention d’instaurer une monnaie unique en adoptant une démarche apparentée à celle suivie par l’UE. C’est le cas du MERCOSUR, de la CEDEAO, de l’ASEAN, de l’Emirat Arabe Uni,… Toutefois, à ce jour, seule la CEDEAO est passée à la phase de réalisation (même si les choses piétinent). Mais avant de présenter la façon dont l’Afrique de l’Ouest est en train d’appliquer cette « théorie », voyant d’abord comment l’Europe a procédé, puisque à ce jour son expérience reste l’unique référence à analyser.

Notes
148.

Par rapport à la théorie traditionnelle des zones monétaires optimales.