Récemment de nouveaux arguments ont remis au goût du jour le débat classique168 sur l’utilité et l’efficacité de la politique budgétaire. Mais le poids des deux doctrines a continué à peser sur le débat. En effet, parmi les arguments développés, certains ont confirmé la position d’obédience libérale soutenue ci-dessus et d’autres, qu’on pourrait qualifier d’inspiration keynésienne, essayent de trouver les facteurs qui expliqueraient les limites de l’utilisation de la politique budgétaire dans la lutte contre les fluctuations cycliques.
Nous n’avons pas juger nécessaire de reprendre ce débat. A cause surtout de l’absence de contradictions. En effet, « à l’exception de Malthus, la pensée des principaux économistes classiques, depuis A Smith jusqu’à John Stuart Mill, exprime une condamnation unanime de l’endettement public, jugé néfaste tant par ses effets d’appauvrissement économique que pour son emploi immodéré et improductif par l’Etat » (Cavalier, 1999).