La perte des instruments monétaires et de change et la faible taille du budget communautaire (en général) sont les principaux arguments militant en faveur du maintien des politiques budgétaires dans les domaines de compétence des Etats. Il s’agit d’éviter le désarmement total des Etats face à des chocs asymétriques irréductibles176. En effet, même si la théorie des ZMO enseigne que seule la flexibilité du marché du travail constitue un mécanisme alternatif au taux de change nominal, il est toutefois possible que certaines mesures de politiques budgétaires soient à même d’atténuer l’impact de certains chocs temporaires, voire même permanents. Selon qu’elles sont utilisées pour l’un ou l’autre cas, elles assurent des rôles de stabilisation ou d’ajustement.
Tant que des disparités structurelles subsisteront entre les économies des membres, les chocs asymétriques existeront toujours. Or comme le montre la spécialisation à la Krugman, l’union monétaire n’est pas un facteur aplanisseur mais plutôt un facteur accentueur de disparités.