b. Le rôle d’ajustement de la politique budgétaire dans une union monétaire

Reprenons l’exemple précédent. Et supposons que la hausse des prix induite perdure. Pour garder leur niveau de consommation d’équilibre, les agents seront obligés de puiser dans leur épargne. Ce qui va conduire au niveau macroéconomique, à long terme, à un fléchissement de l’épargne et à un accroissement du déficit extérieur. D’une façon générale, trois mécanismes d’ajustement permettent d’obtenir l’équilibre de ce déficit, à long terme :

Le rôle prépondérant de la politique budgétaire dans une union monétaire s’explique par la « désactivation » du taux de change nominal comme variable d’ajustement. En définitive, puisque la modification du taux de change est impossible (pour corriger des déséquilibres extérieurs, par exemple), la politique budgétaire demeure le principal instrument macroéconomique à la disposition des autorités nationales.

La question qu’il faut se poser cependant est celle de savoir si la politique budgétaire serait suffisamment efficace pour résorber tous les chocs asymétriques auxquels des pays membres d’une union monétaire seront confrontés.