c. Evolution vers la convertibilité des monnaies des pays ouest africains hors UEMOA

L’une des composantes des programmes d’ajustement structurel appliqués par tous ces pays, au cours des décennies 80-90, était la libéralisation économique. L’exécution de ces programmes leur a permis d’amorcer l’établissement de la convertibilité de leur monnaie tel que prévu par les aliénas 2, 3 et 4 de l’article VIII du Fonds Monétaire International (FMI).

• La Gambie a établi la convertibilité internationale de sa monnaie, le  "dalasi". Les transactions courantes et de capital sont libres. Le pays a satisfait les obligations de convertibilité du compte courant visées à l’article VIII des statuts du FMI ;
• Le Ghana alibéralisé les transactions du compte courant. En revanche, celles du compte de capital subissent encore quelques restrictions ; la circulation du "cédi" entre le Ghana et l’étranger est également limitée à 5000 cédis (c’est-à-dire un ghanéen qui voyage à l’étranger n’est autorisé à avoir devers soi que 5000 cédis). Le pays a tout de même ratifié l’article VIII du FMI ;
• En Guinée aussi, les autorités monétaires ont ratifié les obligations de convertibilité de l’article VIII du Statut du FMI. Les transactions du compte courant ont été libéralisées ; celles du compte de capital sont encore limitées de même que la circulation du franc guinéen à l’étranger (ne doit pas dépasser 100.000 francs guinéens) ;
• Le Nigeria avait prévu l’adoption d’une convertibilité totale de sa monnaie au 31 décembre 2006 conformément aux dispositions de l’article VIII des statuts du FMI. Cela n’a pas été fait, mais comme les autres pays, ici aussi les transactions du compte courant sont totalement libéralisées. Les nigérians résidents désirants se rendre à l’étranger ne sont autorisés à avoir en leur possession que 5000 naira au maximum ;
• La Sierra-Leone se trouve dans la même situation que les pays précédemment décrits : lever de restrictions sur les transactions du compte courant, libéralisation partielle du compte capital et limitation à 50.000 Leones, le montant à détenir pour un résident désirant se rendre à l’étranger avec de la monnaie nationale.