2.2.4 Accords institutionnels

Il ne sert à rien de démultiplier de nouvelles institutions destinées à être dissoutes ensuite dès que l’Union monétaire entrera en fonction. L’AMAO (Agence Monétaire de l’Afrique de l’Ouest dont la fonction est justement la gestion du volet monétaire de la coopération régionale) pourrait superviser le processus. Les Banques centrales nationales des pays concernés seront associées pendant et après la période de transition282. Pendant la transition, les Banques centrales nationales auront pour mission la réduction de l’inflation et la préparation de leurs systèmes bancaire respectifs au basculement dans l’Union. Quand cette dernière sera effective, la BCEAO sera élevée au rang de "Banque centrale régionale". Il n’y aura pas beaucoup de changement dans sa mission, puisqu’elle remplit déjà quasiment toutes les fonctions d’une Banque centrale régionale. Le changement ne portera que sur des questions juridiques pour tenir compte des nouveaux Etats membres. Les banques centrales nationales seront maintenues mais transformées en agences. Leurs nouvelles fonctions pourraient être limitées à : 1°) assurer les opérations traditionnelles de compensation à l’échelle nationale et servir de maillon dans le mécanisme de compensation zonal ; 2°) continuer à assurer la supervision bancaire et surveiller le processus d’harmonisation des pratiques bancaires ; 3°) servir de canal de transmission de la politique monétaire et de crédit de la zone au niveau des Etats membres.

Enfin, il faudrait trouver une nouvelle appellation pour la monnaie unique. Car, les pays "anglophones" ne seront pas favorables au nom "franc CFA" à cause de ses racines historiques. Le nom "Eco" prévu actuellement dans la seconde union monétaire pourrait être adopté.

Notes
282.

Celle-ci doit être relativement courte afin d’éviter le relâchement des efforts.