2.2.5 Pour les pays indécis et les pays à recaler

Tout en restant en dehors des accords formels, les pays indécis devront néanmoins avoir un accord de fixité de change avec l’Union monétaire formée afin qu’un cadre favorable à leur intégration se crée progressivement. Ils devront également accepter la convertibilité de leur monnaie et adhérer aux différents accords commerciaux de l’Union afin de pouvoir commercer avec les pays membres. Si la porte de l’Union doit leur rester ouverte, ils devront éviter, de leur côté, toute forme d’entente entre eux pour ne pas s’installer dans une logique de concurrence et de dumping cambiaire.

Si l’émancipation de la BCEAO se passe sans accroc, on peut supposer que tous les pays membres actuels de l’UEMOA feront partie de la première vague de l’Union monétaire. Si pour quelques raisons que soient, certains d’entre eux décidaient de ne pas faire partie de « l’avant-garde »283, ils devront accepter néanmoins un statut d’associés pour préserver l’unité et les acquis (matériels et immatériels) de l’UEMOA.

Les idées développées dans cette section peuvent être résumées comme suit :

On peut aussi envisager de construire l’union monétaire sur « l’espace naturel » de l’Afrique de l’Ouest non sur l’espace institutionnel. Ce qui permettra de mieux profiter de la zone franc.

Notes
283.

Pour paraphraser l’ex-président nigérian Obasanjo, à l’origine de l’initiative de l’approche accélérée de l’intégration régionale qui préconise l’envoi d’avant-garde pour toute idée susceptible de faire avancer le processus d’intégration.

284.

L’adhésion de la Guinée-Bissau en 1997 atteste de la faisabilité de cette option.