b. Les actes notariés

« Les contrats de mariage restent le véritable document de masse pour l’histoire sociale… »29 écrivait Maurice Garden dans son ouvrage Lyon et les Lyonnais au XVIII e siècle. Dans les archives notariales on trouve tous les actes qui ponctuent la vie des individus : du contrat de mariage -donc de la naissance d’une famille- jusqu’au testament, en passant par l’ensemble des actes économiques que sont les ventes ou les prêts30. Eugénie Bournova m’a guidé à adapter la méthode française d’histoire sociale pour étudier la société athénienne à la fin du XIXe siècle et à utiliser les archives notariales. Suite alors à ses conseils et démarches j’ai travaillé sur le fond d’archives conservé au Conseil National du Notariat Hellénique à Athènes et plus précisément on a réussi à avoir la permission de consulter le fond d’archives du notaire D. G. Vouziki. Le choix de ce notaire vient de l’archiviste même, qui a considéré que ce fond coïncide avec la période sur laquelle je voulais travailler.

Le Conseil National du Notariat Hellénique à Athènes tient à sa disposition un fond d’archives d’environ 300 notaires. On ne connaît pas le chiffre exact parce que l’archiviste ne nous le communique pas et il n’y a pas de catalogue public : il faut noter que le public n’a pas accès à ces fonds et cette institution sert seulement à procurer des copies d’actes précis demandées par les intéressés ou les avocats. Selon l’archiviste donc, la majorité de ces notaires a travaillé pendant le XIXe siècle et un petit nombre au début du XXe siècle et le fond d’archives le plus récent dont le Conseil dispose date des années 1920.

Notes
29.

Maurice Garden, Lyon et les Lyonnais au XVIII e siècle, Paris, Société d’édition « Les belles lettres », 1970, p. 219.

30.

Olivier Faron, « Projet d’étude des archives notariales milanaises pour la période moderne et contemporaine », in Mélanges de l’école française de Rome, Italie et Méditerranée, tome 112, 2000-1, p.206.