5. Les derniers événements de la période

Cette période finit par des troubles. Les échos de la guerre de Crimée, accélèrent les changements politiques et conduisent au renversement d’Othon en 1862.

Jusqu’à l’arrivée du nouveau roi lors la période du gouvernement transitoire, la capitale devient le théâtre de violences entre les deux partis politiques qui s’opposent. Dimitri Vikelas94 arrivé à Athènes une semaine après les événements de juillet 1863, touché par tout ce qu’il voit, n’en croit pas ses yeux. Dans son courrier à Livadas et dans Clio de Trieste il écrit :

‘« Le changement dans la physionomie de la capitale est tel que tu ne peux douter des événements qui ont eu lieu. La banque nationale et toutes les demeures se trouvant sur la place Loudovikou, ainsi que la façade droite du palais, sont couvertes de trous de balles. En dehors de ces lieux, où les événements ont eu lieu, dans toute la ville il est possible de voir de temps en temps des maisons percées par des balles. Il y a des taches de sang sur les pavés à beaucoup d’endroits. A proximité de la Banque, le mur d’une maison est noir de sang car des soldats y ont été assassinés. Dans plusieurs endroits de la rue, il y a encore les pierres qui ont servi aux campements provisoires [...]. Cependant, le reste des transformations de l’apparence de la ville provoque une impression plus grande encore. Avant mon départ la ville regorgeait de soldats qui faisaient des rondes, ou circulaient à pied ou en véhicule, ou encore qui jouaient aux cartes dans les cafés. Les casernes étaient bondées, les officiers et surtout les sous officiers faisaient traîner leur épée sur les trottoirs ou bien caracolaient sur les places [...] Maintenant, il n’y a plus de soldat dans les rues, les casernes sont désertes et il n’y a même pas de gardes pour garder leurs portes fermées. Il n’y a que la garde nationale qui fasse des sentinelles. La Banque Nationale est alternativement détenue par les Anglais, les Français ou les Russes ; nulle musique n’est entendue ; beaucoup de maisons restent fermées vu que leurs habitants sont partis pour aller au Pirée, en province ou à l’étranger. La morosité générale règne. [...] Espérons que le roi arrive vite ! ».’

En effet, le roi

George I arrive en Grèce le 17 septembre 1863 et se met à la tache deux jours plus tard.

Notes
94.

Prosateur, écrivain, poète et traducteur. Il a vécu la plupart des années de sa vie à Londres et à Paris. Il s’est installé à Athènes en 1900. In E. Koumarianou, 2005, p.414-415.