3. Sans grandes épidémies...

Clon Stéphanos n’enregistre pas de grande épidémie en 1870 à Athènes, même s’il s’agit de l’année la plus mortifère selon les archives du Service de l’état civil d’Athènes. Il mentionne de façon caractéristique que lors de la période 1870 – 1871, des cas de diphtérie aient été observés dans la capitale ; Cependant comme il le souligne, cette maladie « prend un caractère légèrement épidémique »312. Grâce au dépouillement analytique des volumes de 1879 et à une comparaison avec les autres années, nous observons une lacune principalement lors des mois estivaux. Il s’agit d’une époque particulièrement « létale » pour la capitale. Le taux de mortalité semble par conséquent plus faible. Enfin, il n’existe pas d’épidémie connue en 1907.

Lorsque nous comparons le nombre de décès qui ont été déclarés au Service de l’état civil d’Athènes avec le nombre de décès communiqués par les Statistiques et par C. Savvas, nous observons que, presque à chaque fois, le plus grand nombre de décès est enregistré au Service de l’état civil d’Athènes. En 1899 et en 1906 uniquement, au Service de l’état civil d’Athènes ont été déclarés 554 et 197 de décès de moins que ceux enregistrés par Savvas313. Il semble donc que la mortalité dans la capitale est plus élevée que celle indiquée par les statistiques officielles ou par les médecins de l’époque.

Notes
312.

Clon Stéphanos, 1884, p.523.

313.

Surprenant : pour l’année 1901, Savvas n’enregistre que 10 décès de plus, alors que le Service de l’état civil d’Athènes n’a pas d’informations sur le mois de janvier pour 4 volumes, et que dans un autre il manque le mois de décembre. C’est à dire des mois (comme nous le verrons par la suite) avec une mortalité importante. Aussi, en 1902, alors qu’au Service de l’état civil d’Athènes il manque 20 jours du mois de décembre, 35 décès de plus par rapport à ceux publiés par Savvas y sont enregistrés.