Deuxième partie : Les structures socioprofessionnelles

Chapitre VIII. Les résultats des recensements et la constitution de la composition professionnelle de la population de la capitale

L’intérêt scientifique en ce qui concerne la composition des professions de la population de la capitale du XIXe siècle n’est pas quelque chose de nouveau. Ce qui caractérise les études précédentes sur le sujet cependant, c’est qu’elles utilisent systématiquement comme source principale les tableaux des recensements387. Le résultat : d’un côté les chercheurs critiquent le vocabulaire utilisé lors du XIXe siècle388 ; d’autre part leur analyse est basée sur les trois secteurs de production. La conclusion de C. Tsoukalas, quelque peu extrême, marquait pour un bon bout de temps l’historiographie de la capitale : il disait qu’Athènes était un « monstre parasitaire non productif » où les structures urbaines se sont développées autour et au sein du mécanisme de l’état.

Cependant même la presse de l’époque témoigne des problèmes rencontrés par les recenseurs à chaque fois qu’ils essayaient de compléter leurs documents ; ce qui remet en cause la validité ou la fidélité de cette source. Après le recensement de 1889, le journal Nea Efimeris publie un article qui présente comment les Athéniens considèrent le recensement :

‘« ...Mais, quels sont les éléments amusants observés dans les actes de recensement ? Il s’agit de perles qui pourraient être intégrées dans un tome volumineux. [ ] Dans un de ces bulletins, sur la colonne consacrée aux professions, quelqu’un complète : « Inactif, à la recherche d’emploi ». Quelqu’un d’autre complète « candidat au suicide », alors que quelqu’un d’autre complète « éventreur », etc.… Des étudiants ont été mentionnés en tant que tueurs de chiens, et des épiciers en tant que professeurs. [ ] Et tout ceci pour une seule et bonne raison. C’est qu’il n’existe pas une loi qui poursuit en justice les gens qui « jouent » avec le recensement et ceux qui ne veulent pas y participer... » 389 .’

Les recensements grecs présentent pratiquement les mêmes défauts que ceux du reste de l’Europe du XIXe siècle si l’on veut constituer un tableau exhaustif des professions vu que, comme le notent Jacques et Michel Dupâquier « Si les données peuvent être considérées comme imprécises les nomenclatures le sont autant »390. Il est important par ailleurs de souligner la sous représentation de l’emploi féminin391. Mais, la Grèce a dû faire face à encore un problème : Les statisticiens grecs n’ont pas réussi à recenser ou ne se sont pas penchés sur le « statut au sein de la profession »392. Dans touts les recensements du XIXe siècle mais aussi dans celui de 1907, le vocabulaire utilisé pour décrire la position des professions dans la structure économique ne différenciait pas les personnes selon leur position dans la production, mais selon la source de leurs revenus : la terre, l’industrie et les activités tertiaires. De cette façon, la distinction entre patrons et salariés ou entre employés et ouvriers n’est pas claire et par conséquent, la classification de la population en couches sociales est impossible.

Le recensement de 1879 est le seul du XIXe siècle apportant quelques informations sur la ville d’Athènes393. Le recensement de 1907 est sans hésitation plus détaillé en ce qui concerne le dénombrement des différents emplois, vu qu’il comporte 12 catégories de base et 198 branches. Mais malheureusement les résultats publiés de ce recensement concernent l’ensemble de la périphérie d’Attique. Ce qui signifie que les données numériques concernent la capitale mais aussi le dème industriel du Pirée. Quoiqu’il existe des chercheurs394 soutenant que ces deux villes sont en fait un seul corps, vu que leurs « banlieues » au XXe siècle sont presque confondues, nous croyons que lors de la période étudiée, les deux villes présentent clairement des caractéristiques et des fonctionnements différents et donc chacune doit être étudiée séparément395. Par ailleurs, en 1907 la population du Dème d’Athènes représente uniquement 58% de la population de la périphérie de l’Attique et la population du Pirée presque 25%. Nous avons donc décidé de présenter la répartition professionnelle de la population du Dème d’Athènes selon les recensements de 1861, 1870 et 1879. Lors de ces trois années la population de la ville d’Athènes représente presque 93% de la population du dème.

Comme nous l’avons vu, la ville d’Athènes enferme entre ses limites des quartiers agricoles, comme Pankrati ou Ano Petralona. En 1879, 86% des propriétaires habitent la ville d’Athènes – ce qui indique que ces personnes n’appartiennent pas forcement à la population agricole, comme nous le verrons plus tard. Seulement 47% des agriculteurs habitent la capitale, mais nous sommes surpris de voir que 73% des bergers y habitent ! Aussi, même si la plupart des industries sont concentrées dans la ville, uniquement 86% des « ouvriers » ont été recensés comme résidents de la ville d’Athènes. Ce qui laisse entendre que les ouvriers agricoles étaient eux aussi enregistrés dans cette catégorie professionnelle. En dehors des fonctionnaires, dont les 99% ont été recensés dans la ville d’Athènes, la totalité des « scientifiques »396, des commerçants, des industriels mais aussi des ouvrières habite la capitale.

Tableau 1 : Dème d’Athènes: Structure professionnelle selon les recensements de 1861, 1870 et 1879
1861 1870 1879
Profession Ν % Ν % Ν %
Industriels 2.263 19 3.884 24 5.653 21
Fonctionnaires du gouvernement 815 7 1.053 7 1.334 5
Fonctionnaires des communes 47 0 58 0 73 0
Agriculteurs 541 5 1.350 8 1.292 5
Propriétaires 915 8 966 6 1.353 5
Bergers 134 1 232 1 211 1
Marine Royale 14 0        
Clergé 174 1 187 1 256 1
Militaires retraités         311 1
Artistes 181 2 361 2 690 3
Voituriers & loueurs de chevaux 208 2 201 1 42 0
Marine de Guerre 22 0        

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1861 1870 1879
Profession Ν % Ν % Ν %
Marins     48 0 83 0
Ouvriers 2.035 17 792 5 3.014 11
Ouvrières     107 1 678 3
Commerçants 1.213 10 2.129 13 3.891 14
« Mécaniciens »         65 0
Avocats 86 1 273 2 349 1
Médecins 90 1 120 1 205 1
Pharmaciens 32 0 62 0 73 0
Institutrices         300 1
Instituteurs 208 2   0 320 1
Journalistes 34 0   0 54 0
Serviteurs de boutiques/ employés 1.763 15 2.570 16 3.805 14
Sages-femmes 25 0 32 0 85 0
Servantes 1.112 9 1.524 10 2.981 11
Total 11.912 100 15.949 100 27.118 100
Population totale 43.371   48.107   68.677  
% population active 27   33   39  
hommes     25.260 57 37.134 62
femmes     22.847 7 31.543 13

Sources : Résultats de recensements des années 1861, 1870 et 1879.

Une première observation concernant ce tableau : les militaires n’y sont pas enregistrés alors qu’il s’agit d’une partie importante de la population de la ville.

Le terme « industriels », apparemment, concerne aussi bien la totalité des artisans que les ouvriers qualifiés du secteur secondaire et non seulement les patrons industriels. L’auteur du guide d’Athènes qui présente l’industrie au sein de la capitale, écrit en 1860:

‘« ... L’industrie est apparue sous des besoins très urgents. Mais il n’y a aucun type d’industrie qui marche lorsqu’elle est introduite dans un pays sans que le terrain soit préparé. Nous avons tous eu besoin d’habitations et de vêtements. Ainsi en quelques mois seulement un régiment entier de maçons, de charpentiers et d’artisans d’arts est apparu, car il était facile pour eux de trouver du travail, de faire de l’argent et de créer ainsi une sorte d’entreprise. Mais pour que la laine soit tissée, même de mauvaise qualité, d’autres industries auxiliaires sont nécessaires »397. ’

Selon Moraitinis398 vers le milieu des années 1870, existaient à Athènes : Une industrie de Filature de soie, deux moulins à vapeur, une fabrique d’huile [en tout, 184 ouvriers et 61 chevaux] ainsi que quelques établissements de vinification, une teinturerie à vapeur, une fabrique de produits médicinaux à vapeur et plusieurs fabriques de meubles. Aussi, le guide de Boukas399 de 1875, enregistre en plus des industries mentionnées plus haut, la chocolaterie de Pavlidis, 6 fonderies de caractères d’imprimerieet 44 imprimeries. Selon l’auteur du guide les coiffeurs, les cordonniers, les horlogers, etc. font partie de l’industrie athénienne. Enfin, le recensement de 1879 enregistre à Athènes 598 industries dont 52 sont des étuves et des boulangeries. Le guide commercial de Makridis écrit pour l’année 1891 :

‘« ... En Grèce, on peut discerner en tant que centres industriels : Athènes pour les objets décoratifs, la bijouterie, l’imprimerie, la fabrique de miroirs et de meubles, la photographie, la reliure de livre, le sculpteur de marbre, la filature de soie, le textile, la couture, la chapellerie, le tissage, la cordonnerie, la sculpture sur marbre, la fabrique de carrosses, la pâtisserie, la parfumerie, la production de fleurs, fabricants de vin, de bière »400.’

Pour les contemporains le terme « industrie » inclut la manufacture et l’artisanat. Vu que le statut de chaque personne, au sein de l’industrie où elle exerce, n’est pas mentionné, cette catégorie inclut aussi bien les propriétaires des industries ou des ateliers que les ouvriers qualifiés.

La catégorie « propriétaire » (ktimatias) est encore une catégorie difficile à appréhender. En terme brut il signifie « propriétaire terrien ». Cependant vers le XIXe siècle le terme « propriétaire » ne désigne pas seulement les rentiers et les propriétaires fonciers, mais aussi les propriétaires des terrains qui s’en occupent activement. Par ailleurs, il n’y a pas si longtemps, Y. Yannisiotis401 dans sa monographie sur la ville du Pirée, a insisté sur le prestige social que sous-entend ce terme pendant de cette période. Cette catégorie, presque plus que toute autre, définit « socialement » les individus qu’elle inclue.

Auparavant, l’historiographie grecque confondait domestique, employé et serviteur402. Mais il s’agit d’une interprétation anachronique du mot grec « domestique » (ypiretis). Si l’on se réfère aux textes de cette époque nous voyons que le terme serviteur ou domestique était employé pour désigner les hommes qui offraient toutes sortes de services. Dans le recensement de 1907 aussi, les personnes qui apparaissent dans la catégorie « Service public et municipal » sont désignées comme « employés et serviteur », alors que dans la catégorie générale du « Commerce » il y a une sous catégorie « employés du commerce, serviteurs de boutiques, de bureaux, d’ateliers ». Selon Yannis Bafounis403 le « serviteur » des recensements n’est pas employé dans la maison du chef de ménage mais plutôt dans son entreprise. Les serviteurs masculins forment une main-d’œuvre composée d’assistants, d’employés et d’apprentis, vivant sous le même toit que leur patron. Par ailleurs, les listes nominatives de la ville du Pirée du recensement de 1879 confirment que les domestiques étaient principalement de sexe féminin404.

Il serait donc maladroit de se servir du total des hommes et des femmes « serviteurs » des recensements pour évaluer le nombre de domestiques par ménage. Nous ne pouvons pas nier l’existence de quelques domestiques de sexe masculin405 ; leur nombre doit être cependant assez restreint406. De plus, les hommes domestiques, à l’étranger, étaient employés à des postes plus ou moins inconnus pour la société athénienne : cocher, jardinier, cuisinier, palefrenier. Il est intéressant de faire quelques comparaisons en ce qui concerne les domestiques de sexe féminin. En 1879, pour la totalité du pays, les servantes constituent 3% de la population active, alors qu’en Grande Bretagne les servants représentent 4% de la population active, et en France 2,5% de la population active407 ! En ce qui concerne le dème d’Athènes, nous trouvons en 1870 16.3 servantes pour 100 ménages (soit 31.8 servantes sur 100 maisons) et en 1879, 18.2 (soit 32.2 sur 100 maisons). Il est difficile d’admettre que lors de cette époque à Athènes, un ménage sur 5 employait une domestique lorsque à Londres l’analogie était de 1 sur 4408. Nous en assumons donc que dans la catégorie des « servantes » sont incluses outre les domestiques d’autres employées aussi. L’élite athénienne et les couches moyennes n’avaient certainement pas la possibilité d’employer beaucoup de domestiques pour confirmer leur niveau social et la capitale de l’époque dénombrait très peu de ces familles.Dans le dème voisin du Pirée, tout juste un ménage sur onze employait des domestiques ; par ailleurs il ne s’agissait que d’une ou –rarement- deux filles409. Dans les archives du notaire Vouzikis existent des contrats d’embauche de domestiques mais aussi de rétributions de salaires. Malgré le fait que chaque notaire possède un noyau de clientèle stable, nous n’avons pas trouvé de familles même si ses membres résident ailleurs, employant plus d’une domestique. Nous comptons donc en tout environ 3.000 domestiques pour le dème d’Athènes, qui dénombrait alors 9.000 « maisons » et 16.000 ménages ; une partie seulement de ces 3.000 servantes étaient des domestiques au pair ou même contre un petit salaire annuel ou encore contre un devoir moral de constitution de dot.

Lors des années 1861 – 1879, selon les recensements le domaine de l’industrie enregistre le taux le plus important, alors que les commerçants, serviteurs et ouvriers410 arrivent après suivis des femmes domestiques. Il semble donc qu’Athènes est une ville de l’artisanat et des petites boutiques, des ouvrires qualifiés dans l’artisanat et des employés de boutiques ; En 1861, la population masculine appartenant à l’une de ces catégories constitue 72% de la population économiquement active et en 1879 elle en constitue les 77%411. Entre ces deux dates extrêmes, alors que la population augmente de 58%, les commerçants augmentent de 221%, les industriels de 150%, les domestiques de 116% alors que les ouvriers n’augmentent que de 48%. Comme le note Ch. Agriantoni « Athènes était, l’est encore plus devenue une ville de l’artisanat des biens de consommation, puis finalement une ville de l’industrie ; au contraire d’une perception qui prédominait disant que la capitale était une ville anti-productive et parasitaire »412.

La présence des personnes exerçant dans l’agriculture et l’élevage montre bien le caractère agricole de la banlieue proche de la capitale. La capitale dépend de ses banlieues pour se nourrir. La diminution des éleveurs et des agriculteurs en 1879 sous-entend la formation d’une agglomération et « l’urbanisation » de la capitale.

Bien que le taux des personnes exerçant une profession libérale reste stable (médecins, pharmaciens, avocats) (2-3%), leur nombre absolu augmente de façon importante en deux décennies : de 201% ! Cette augmentation concerne surtout le nombre d’avocats. En 1879, nous comptons 5 avocats pour 1.000 habitants.

Enfin, même si les résultats des recensements n’apportent pas d’éléments importants sur l’emploi féminin, il est intéressant de remarquer qu’en deux décennies les professions féminines enregistrent une augmentation importante. Les servantes augmentent de 168%, les sages femmes de 240%. Les ouvrières augmentent énormément en comparaison avec le reste des catégories professionnelles : de 536% ! Leur taux reste faible, mais il vaut la peine de s’attarder sur ce changement. S’agit t’il d’une amélioration « qualitative » des résultats des recensements ? Ou bien de plus en plus de jeunes femmes, peut être des célibataires, travaillent à la capitale ?

Notes
387.

Guy Burgel, Athènes: étude de la croissance d'une capitale méditerranéenne, Athènes, éditions Exantas, 1978. Constantinos Tsoukalas, Dépendance et reproduction. Le rôle social des appareils scolaires en Grèce (1830-1922), Athènes, éditions Themelio, 1992. Nikolai Todorov, La ville balkanique, XVe – XIXe siècle, Tome B, éditions Themelio, 1995. Christina Agriantoni, Les débuts de l'industrialisation en Grèce au XIXe siècle, Athènes, Banque Commerciale de Grèce, 1986. Lila Leontidou, Les villes de silence, Athènes-Pirée, 1909-1940, Athènes, éditions Banque Hellénique de croissance industrielle, 1989.

388.

Cependant il y a déjà plus de deux décennies que Jacques et Michel Dupâquier ont publié leur ouvrage, Histoire de la démographie, Perrin, Paris, 1985. Dans ce livre, nous trouvons une description analytique de l’évolution des essais des statisticiens et de leurs différentes décisions au cours des différents congrès internationaux en ce qui concerne la méthodologie et le vocabulaire qui doit être utilisé afin d’optimiser les résultats. La Grèce n’est pas à l’écart de ces efforts ; elle participe à des Congrès et le directeur du bureau de statistique, A. Mansolas, essaie d’appliquer tout ce qu’il est possible d’appliquer aux recensements grecs.

389.

Nea Efimeris, 18 avril 1889, p.108.

390.

Jacques et Michel Dupâquier, 1985.

391.

« Jusqu’en 1914, aucun Etat n’a réussi à recenser correctement l’activité féminine et la domesticité. Cela tient au fait que l’immense majorité des femmes jouaient à la fois le rôle de ménagère et d’aide familiale à domicile. Aussi apparaissent-elles parfois comme « inactives », parfois à la rubrique de leur mari, au gré de l’agent recenseur». Jacques et Michel Dupâquier, 1985.

392.

En Grèce, jusqu’à la deuxième guerre mondiale, cette information n’existe pas.

393.

Le chapitre concernant Athènes ne fait que 8 pages. Il a été aussi présenté sous forme d’article, par A. Mansolas, dans la revue Parnassos en 1881 (Tome 5, numéro 10). Le recensement de 1861 apporte aussi des informations sur la ville d’Athènes ; cependant elles ne couvrent que 6 catégories professionnelles. Au contraire pour le dème d’Athènes, sont présentées au moins quatre fois plus d’informations (22 catégories).

394.

Constantinos Tsoukalas, 1992, p. 171, Christina Agriantoni, « Athènes à la fin du XIXe siècle. La genèse d’une grande ville », in Aliki Solomou - Prokopiou et Ifigénia Voyiatzi (dir.), Athènes à la fin du XIX e siècle, les premiers Jeux Olympiques Internationaux, Athènes, Association Historique et Ethnologique de Grèce, 2004, p.128.

395.

Lors de la période de 1874 – 75 à Athènes, 8 établissements industriels sont présents; Ils occupent 255 ouvriers environ. Au Pirée, 30 établissements industriels existent, qui occupent environ 1640 ouvriers. A la fin du siècle, les établissements industriels de la ville d’Athènes sont 19 et environ 860 ouvriers y sont comptés. Au contraire, au Pirée, le nombre d’établissements industriels a plus que doublé (76) alors que le nombre d’ouvriers est presque 5 fois plus important que lors de la période précédente (environ 7.690 ouvriers). Christina Agriantoni, 1986, Tableau 12b, p. 407 et Tableau 15b, p.416.

396.

D’après le recensement, comme des « scientifiques » sont considérés les instituteurs, les avocats, les journalistes, les médecins, les pharmaciens et les sages femmes, donc les diplômés.

397.

La nouvelle Athènes. Description résumée de la capitale grecque avec le départ des bateaux à vapeur, l’analogie des monnaies grecques vers celles qui sont étrangères e.t.c, Athènes, éditions Α. Sakellariou, 1860. Re-publié par le service culturel de la mairie d’Athènes en 2001, p.54.

398.

Pierre A. Moraitinis, La Grèce telle qu’elle est, Paris, Firmin Didot et Cie, 1877, p.293-324.

399.

Guide commercial, géographique et historique des villes principales de Grèce en 1875 divisé en deux parties, édité par an par Miltiadis Boukas, Athènes, Imprimerie «Elliniki Anexartisia», 1875.

400.

Ch. Makridis, Guide du commerce et de l’industrie de la Grèce, Athènes, 1891, p.25.

401.

Yannis Yannitsiotis, L’histoire sociale du Pirée. La constitution de la classe urbaine. 1860-1910, Athènes, éditions Nefeli, 2006, p.55-57.

402.

« Il faut mentionner le nombre important de domestiques et de services personnels [...] Dans les catalogues classés selon les professions, les domestiques semblent plus ou moins aussi nombreux que les artisans, alors qu’ils sont beaucoup plus nombreux que les commerçants. En 1889, pour 1.000 habitants nous trouvons 24 domestiques, c’est-à-dire un taux identique à celui de la France en 1901, c’est-à-dire à l’apogée de la Belle Epoque », C. Tsoukalas. 1992, p.191.

403.

Yannis Bafounis, La formation d’une ville nouvelle : le Pirée au XIXe siècle, 1835 – 1879, Thèse de 3e cycle, Paris, 1985.

404.

Yannis Yannitsiotis, 2006, p.73-74.

405.

Comme Anastassis, le vieux domestique dans la pièce de théâtre « Hérouveim » de Gr. Xenopoulos (1911).

406.

En Angleterre, en 1851, l’analogie des domestiques de sexe masculin et de sexe féminin était de 1 pour 10, alors que trois décennies plus tard l’analogie est de 1 pour 22. Pamela Horn, The rise and fall of the Victorian servant, Sutton Publishing Limited, 2004 (1975), p.79.

407.

Jean – Luc Pinol, 2000, p.243.

408.

Pamela Horn, 2004, p.185.

409.

Yannis Yannitsiotis, 2006, p.73-74.

410.

Le nombre des ouvriers diminue sensiblement lors du recensement de 1870. Ce fait est peut être dû à une faute de typographie, phénomène souvent rencontré dans les résultats des recensements grecs. Il n’y a pas d’autre explication logique pour la diminution observée cette année là.

411.

Ces nombres sont le résultat des effectifs appartenant dans les catégories « industrie », « commerce », « ouvriers » et « domestiques ». Le taux concerne uniquement le total des hommes actifs pour les catégories pour lesquelles nous avons des données pour tous les trois recensements.

412.

Christina Agriantoni, « Economie et industrialisation dans la Grèce du XIXe siècle », in V. Kremmydas, (dir.), Introduction à l’histoire néo-hellénique (XVIII e – XX e siècle), Athènes, éditions Tipothito, 1999, p.155.