7. « Sans profession et Etudiants – élèves »

Ce groupe est certainement celui qui est le moins homogène –au moins en ce qui concerne le statut social de chaque individu. Cependant la caractéristique commune à tous est le fait qu’ils appartiennent à la population inactive de la capitale. Dans ce groupe nous avons inclus ceux qui se déclarent « ex » ou « sans »443 mais aussi les soldats, les élèves et les étudiants. Nous savons par de descriptions que très souvent l’étudiant était obligé de travailler pour subvenir à ses besoins444. La source que nous utilisons ne nous permet pas de savoir si ces étudiants exerçaient aussi quelque profession. Cependant les hommes qui se déclarent docteurs en droit ou en médecine ont été classés dans la catégorie des professions libérales. Des personnes comme Konstantinos E., malgré son titre de docteur en droit, a fini par devenir fonctionnaire et propriétaire.

L’âge moyen au décès est le plus faible rencontré soit 35 ans. Le fait que 64% des personnes qui appartiennent à ce groupe sont des élèves, des étudiants et des soldats explique ce jeune âge.

Notes
443.

Malgré le fait que dans cette catégorie peuvent coexister aussi bien les chômeurs manœuvres et les personnes sans occupation en quête d’un poste dans la fonction publique, nous avons été obligé par manque d’informations de rassembler toutes ces personnes à la catégorie « Sans profession ». Antonis Liakos, Travail et politique en Grèce de l'entre-deux-guerres. Le bureau international de travail et l'émergence des institutions sociales, Athènes, Institution de recherche et d’éducation de la Banque Commerciale de la Grèce, 1993, p. 397-398.

444.

N. A. Bernardakis écrivait au Journal des économistes, le 15 juillet 1870 « On en voit quelques fois, fils de pauvres rayas des provinces les plus reculées de la Turquie, dénués de toutes ressources, supportent, comme jadis à Paris les capets de Montaigu, les plus dures privations, pour arriver à se nourrir du pain de l’intelligence. Il y en a qui s’engagent comme domestiques et se réservent dans la journée quelques heures seulement pour suivre les cours. Nous en avons vu qui se réduisaient pendant des mois entiers au pain et à l’eau pour acheter les livres nécessaires à leurs études. […] Combien ces jeunes travailleurs sont heureux quand ils sont un peu avancés et peuvent donner des leçons ; alors, souvent même, ils font des économies dont les épargnes font vivre un vieux père, une mère malade, ou viennent au secours d’un frère, ou d’une sœur qui fréquente l’école ». Pierre A. Moraitinis, 1877, p. 90-91. Edmond About écrivait au milieu des années 1850: « Tu trouves des étudiants de toutes sorte à Athènes, sauf l’étudiant qui n’étudie pas. L’élève -mendiant n’est pas rare. L’élève serviteur est le plus répandu de tous ». Edmond About, p.172.