13. « Clergé »

Selon l’ordre du 3-15 avril 1833 « sur la composition des ministères » 7 ministères ont été fondés. L’un était celui de « l’Ecclésiastique et de l’éducation publique » et il est toujours en vigueur ayant sous sa tutelle les deux fonctions. Bien que l’Etat grec a institué un ministère des affaires Ecclésiastiques jusqu’au milieu du XXe siècle les curés et le bas clergé vivaient des aumônes et ils ne touchaient pas de salaire contrairement au haut clergé. Le clergé devient salarié par la loi 536/1945 « sur la régulation des revenus du Clergé Orthodoxe de Grèce, de la méthode de paiement de ceux-ci et sur le financement de cette dépense ». La description du clergé d’Elie Cabrol, rencontré lors de son voyage à Athènes, est caractéristique:

‘« Le gouvernement rétribue seulement les évêques. Les fidèles payent les prêtres du bas clergé –les papas- et insuffisamment. Pauvres par conséquent, ils sont presque tous forcés pour vivre d’exercer un métier ou de faire un petit commerce. Misérablement vêtus pour la plupart, ils portent toute la barbe, et leurs longs cheveux, que certains entre eux relèvent comme des chignons de femme et qu’ils laissent ensuite tomber sur leurs épaules pendant les offices, sont loin d’être d’une propreté parfaite. On les dit assez ignorants, voire même fanatiques »480.’

Alors que le clergé représente une catégorie distincte, nous avons classé le haut clergé soit le Métropolitain, l’Archevêque et les évêques payés par l’état481 dans un groupe à part.

Notes
480.

Elie Cabrol, 1890, p.21.

481.

En 1875, les archevêques reçoivent 5.000 (171₤) drachmes par an, les évêques 4.000 (137₤) et le Métropolitain d’Athènes 6.000 drachmes (205₤). En outre de ces appointements, ils perçoivent d’autres bénéfices considérables par les sacrements, les baptêmes, les mariages, les enterrements et les messes, ainsi que par les présents que leur font les prêtres et les couvents. P. Moraitinis, 1877, p.218.