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A Yoko et Jan.
A G., dont la mère était cuisinière pour les mines, et qui à sa première rentrée scolaire ne parlait que le cévenol familial et le polonais des mineurs. A J. et à son amie italienne, qui conversaient en montbrisonnais et en frioulan, chacune comprenant la langue de l’autre. A N., enseignante française : enfant à Alger, elle découvrit lors de son premier jour de classe qu’elle n’avait pas le droit de parler en arabe à ses frères, même pendant la récréation. A toutes ces personnes plurilingues mobiles ou sédentaires, longtemps inaudibles ; pour que nous acceptions d’écouter ce qu’elles savent.
« Le peu qu'on peut faire, le très peu qu'on peut faire, il faut le faire, pour l'honneur, mais sans illusion. » Théodore Monod