Démarche 

En continuant à suivre une libre interprétation de l’hypothèse de Chevallard sur la transposition didactique, nous opérerons donc en quatre étapes :

Tout d’abord nous étudierons les savoirs à transposer en abordant tour à tour les savoirs savants sur le plurilinguisme et les savoirs sociaux correspondants, vécus par les élèves.

Dans une seconde étape nous nous pencherons sur les obstacles que semble rencontrer cette transposition et qui fait que perdurent en classes de langue des pratiques correspondant plus à une juxtaposition de monolinguismes. Nous étudierons d’une part l’ambiguïté des textes issus de la noosphère (institutions européennes, textes ministériels sur l’enseignement des langues dans le primaire) mais aussi d’autres textes scolaires, en particulier des manuels de langues et d’histoire.

Dans une troisième étape nous examinerons comment ces savoirs à enseigner sont pris en charge par les enseignants eux-mêmes. Nous utiliserons trois observables, d’une part les mémoires professionnels des jeunes enseignants en formation, d’autre part les répertoires de chants et de comptines d’enseignants déjà confirmés, enfin les conceptions d’une « première séance de langue » développés par des enseignants occupant par ailleurs des fonctions de formateurs. Dans une dernière étape nous tenterons à notre tour de faire quelques propositions didactiques afin de faciliter le développement de la didactique plurilingue des langues.