3. Le parcours déterminé par l’immigrant

Ne pas occulter l’expérience de la migration mais ne pas en déduire une identité fossilisée par cet acte est tout l’enjeu de la réflexion. Pour éviter d’enfermer l’individu dans des stigmates identitaires, pour ne pas le contraindre à se définir de façon univoque, écrit Amselle (1996), il est essentiel de prendre en compte le chemin qu’il a parcouru pour construire son identité. Cette prise en compte est faite par les travaux sur la migration depuis le milieu des années 1980 ; ces travaux, écrit Viet (2004 : 271) mettent en cause « les référents nationaux qui continuent de structurer les politiques de l’immigration et de figer la représentation « commune » du fait migratoire ». Ils permettent de mesurer l’impact de la mobilité sur le parcours du sujet, celui de la société d’accueil et de la société d’origine.