2.2. Processus cognitifs impliqués

2.2.1. Perception

Pour conduire convenablement, le conducteur d’une voiture doit pouvoir percevoir toutes les informations qui sont disponibles dans son environnement, ces informations étant surtout visuelles, auditives, mais aussi vestibulaires et sensitives . Nous n’entrerons pas dans les détails de la description de tous les traitements perceptifs que doit effectuer le conducteur lors de sa tâche de conduite, mais il nous semble important de préciser quelques éléments concernant ces processus.

Tout d’abord, bien que ce soit une évidence, le conducteur doit voir correctement pour conduire. Il doit pouvoir s’orienter dans l’espace convenablement, détecter, identifier les informations visuelles et éventuellement éviter des obstacles. En général, on estime que les conducteurs doivent présenter une bonne acuité visuelle pour conduire, mais ce qui est également important, selon Delarque et al.c’est la vision fonctionnelle, c'est-à-dire la façon dont le conducteur explore son environnement routier et comment il réussit à identifier les objets en perpétuel déplacement. En deuxième lieu, entendre est aussi une composante importante de la conduite, bien qu’elle ne soit pas complètement indispensable, et que des sujets sourds ou malentendants puissent obtenir le permis et conduire de manière parfaitement sécuritaire. Ces deux aspects perceptifs indispensables à la conduite peuvent être complétés par d’autres processus beaucoup moins étudiés dans la littérature sur la conduite automobile. C’est le cas, par exemple, du système vestibulaire qui, couplé avec la vision et l’audition, joue un rôle déterminant dans l’orientation du corps dans l’espace et la connaissance qu’a le conducteur de cette orientation .