2.3. Procédure

Pour l’ensemble des participants la procédure et l’ordre de passation des tests neuropsychologiques et des épreuves de conduite sur le simulateur a été strictement identique. Le déroulement du protocole expérimental se déroulait en trois parties distinctes, la première conditionnant la réalisation des deux autres. En effet, cette procédure a été mise au point afin de tenir compte des contraintes de la visite médicale qui conditionnait la suite de l’étude. Par ailleurs, compte tenu de la longueur du protocole, il a été fractionné en deux parties, réalisées sur deux journées espacées d’une semaine en moyenne, pour éviter l’apparition d’un phénomène de fatigue, notamment chez les participants âgés.

Lors de la première visite, le participant rencontrait le médecin généraliste pour effectuer la visite médicale d’inclusion. Si la visite médicale ne révélait pas de contre-indication à l’expérience, le participant réalisait un essai de conduite libre sur le simulateur afin de vérifier qu’il ne souffrait pas du mal du simulateur, ce qui pouvait éventuellement arriver sans que le médecin ne puisse le détecter lors du bilan. Cet essai consistait à effectuer une prise en main afin d’appréhender les réactions du véhicule qui différent sensiblement des réactions d’un véhicule normal. Cette prise en main n’était pas limitée en termes de temps, mais durait en général une dizaine de minutes lorsque tout se passait bien (c'est-à-dire lorsque le volontaire ne se sentait pas malade). Cet essai du simulateur consistait à conduire d’abord sur une autoroute avec une densité de trafic faible, pendant 5 km, puis, l’expérimentateur demandait au conducteur de prendre une sortie et le conducteur se retrouvait alors sur une route nationale avec différents types de carrefours à traverser (ronds-points, cédez-le-passage, stop…). A partir de cet essai, les deux autres rendez-vous sont pris.

La seconde visite était composée de deux expériences de conduite sur simulateur, l’expérience de mise à jour et l’expérience d’inhibition. De plus, la première moitié des tests neuropsychologiques étaient administrés. L’ordre de passation était le suivant :

  1. Arrivée du participant sur le lieu d’expérimentation : signature du formulaire de consentement libre, administration des questionnaires de renseignements généraux et de mobilité à des fins de caractérisation générales des échantillons et test de latéralité d’Edinburgh ;
  2. Prise en main du simulateur avec une épreuve de conduite libre sur autoroute et route nationale ;
  3. Réalisation de l’épreuve de mise à jour sur simulateur ;
  4. Administration du test de Stroop ;
  5. Administration du test des 6 éléments ;
  6. Administration du TMT ;
  7. Réalisation de la première moitié de l’épreuve d’évaluation de l’inhibition sur simulateur ;
  8. Administration du Brixton ;
  9. Administration du MMSE ;
  10. Réalisation de la deuxième moitié de l’épreuve d’évaluation de l’inhibition sur simulateur.

Cette séance durait environ deux heures, et le participant pouvait effectuer des pauses à tout moment entre deux tests. Une pause de dix minutes était imposée après chaque épreuve de conduite sur le simulateur.

Enfin, la troisième visite était également composée de deux épreuves de conduite sur le simulateur et du reste des tests neuropsychologiques :

  1. Administration de l’épreuve informatisée de N-back et du test des 5 Mots ;
  2. Prise en main du simulateur avec une épreuve de conduite libre sur route nationale et traversée de village ;
  3. Réalisation de l’expérience de flexibilité sur simulateur ;
  4. Administration de la double tâche de Baddeley ;
  5. Administration de la tâche de fluence verbale ;
  6. Administration du MCST ;
  7. Réalisation de l’expérience de Tourne-à-gauche en situation urbaine ;
  8. Administration du PMT.

De la même manière que dans la première partie, le participant pouvait effectuer des pauses entre les tests et une pause de dix minutes était imposée après chaque épreuve de conduite sur simulateur.