4. Inhibition

Enfin, la troisième composante, composante d’inhibition a été évaluée d’une part grâce au test de Stroop de la batterie du Grefex, et d’autre part à l’aide d’une situation de conduite demandant l’inhibition volontaire d’un message non pertinent.

4.1. L’inhibition en situation de laboratoire

Le tableau suivant (Tableau 13) présente les résultats obtenus par les participants jeunes et âgés au test de Stroop.

Tableau 13. Résultats au test d’inhibition (Stroop) dans le vieillissement normal.
  T-Âgés (n=29)
moyenne (écart-type)
T-Jeunes (n=30)
moyenne (écart-type)
p
Dénomination      
  TR-Dén 58.86 (8.54) 54.60 (8.43) n.s
  EC-Dén 0.17 (0.46) 0.30 (0.70) n.s
  ENC-Dén 0.10 (0.31) 0.00 (0.00) n.s
Lecture      
  TR-Lec 41.24 (6.91) 38.87 (5.61) n.s
  EC-Lec 0.00 (0.00) 0.07 (0.25) n.s
  ENC-Lec 0.00 (0.00) 0.03 (0.18) n.s
Interférence      
  TR-Inter 112.59 (24.95) 87.60 (20.40) < 0.001
  EC-Inter 0.93 (1.41) 1.27 (1.66) n.s
  ENC-Inter 0.48 (0.87) 0.23 (0.43) n.s
  INHIBITION 1 53.72 (22.39) 33.00 (15.38) < 0.001

1 : INHIBITION = (TR-Inter) – (TR-Déno)

Les tests t de comparaison de moyennes montrent que seule la condition interférente du test de Stroop apparaît significativement différente entre les participants jeunes et âgés (TR-Inter, t(57) = 4.21, p < 0.001), mais pas dans les deux conditions simples (dénomination de couleur et lecture). L’analyse non paramétrique des erreurs ne montrent aucune différence significative entre les participants jeunes et âgés et ce, pour chacune des conditions. Par ailleurs, la variable d’inhibition montre également des différences significatives entre jeunes et âgés (Inhibition, t(57) = 4.15, p < 0.001). L’inhibition contrôlée est donc altérée dans le vieillissement normal mais se traduit simplement par un ralentissement des temps d’exécution.