6.2.4 Tourne-à-gauche

La situation de tourne-à-gauche était une situation globale de conduite, dans laquelle tous les participants devaient conduire de manière aussi naturelle que possible. La performance de conduite a été évaluée grâce à un score de pénalité. Une analyse de régression a été réalisée sur la variable de performance en situation de tourne-à-gauche, avec comme variables explicatives le groupe d’âge, la flexibilité, la mise à jour et l’inhibition en situations de conduite (Tableau 21). Les variables de flexibilité et de mise à jour expliquent significativement une part importante de la variance (15.1%, p < 0.05), mais pas l’inhibition.

Une seconde analyse de régression a été réalisée sur la variable du tourne-à-gauche en entrant comme variables dépendantes, les trois composantes exécutives mesurées en situation de laboratoire (Tableau 22). Les variables de flexibilité et de mise à jour en situation de laboratoire améliorent significativement le modèle et expliquent 24.3% de la variance (p < 0.01).

Tableau 21. Analyse de régression sur la variable de tourne-à-gauche dans le vieillissement normal.
Modèle variables explicatives entrées Signification bilatérale
TAG groupe d’âge n.s.
  Inhibition-simu   n.s.
  Flexibilité-simu 0.103 < 0.01
  Mise à jour-simu 0.271 < 0.01
       
Tableau 22. Analyse de régression sur la variable de tourne-à-gauche dans le vieillissement normal : Introduction des composantes exécutives mesurées par les tests neuropsychologiques.
Modèle variables explicatives entrées Signification bilatérale
TAG groupe d’âge   n.s.
  Inhibition-labo   n.s.
  Flexibilité- labo 0.169 < 0.01
  Mise à jour- labo 0.187 < 0.01
       

En résumé, les différences de performances entre participants jeunes et participants âgés dans la situation de tourne-à-gauche, s’expliquent par les différences de performances en flexibilité mentale et en mise à jour des informations (conduite et épreuves neuropsychologiques). La variable d’inhibition ne semble donc pas intervenir dans cette situation complexe, en tout cas l’inhibition n’explique pas les différences entre jeunes et âgés.