4. Inhibition

4.1. L’inhibition en situation de laboratoire

Le tableau suivant (Tableau 28) présente les résultats obtenus par les patients et participants âgés au test de Stroop.

Tableau 28. Résultats au test d’inhibition (Stroop) dans le vieillissement pathologique.
  Patients (n=10)
moyenne (écart-type)
T-Âgés (n=29)
moyenne (écart-type)
p
Dénomination      
  TR-Dén 97.3 (23.71) 58.86 (8.54) < 0.001
  EC-Dén 0.6 (1.07) 0.17 (0.46) n.s.
  ENC-Dén 0.00 (0.00) 0.10 (0.31) n.s.
Lecture      
  TR-Lec 74.2 (27.53) 41.24 (6.91) < 0.01
  EC-Lec 0.10 (0.32) 0.00 (0.00) n.s.
  ENC-Lec 0.10 (0.32) 0.00 (0.00) n.s.
Interférence      
  TR-Inter 216.5 (69.99) 112.59 (24.95) < 0.001
  EC-Inter 3.90 (1.79) 0.93 (1.41) < 0.01
  ENC-Inter 5.80 (4.64) 0.48 (0.87) < 0.01
  INHIBITION 1 119.20 (65.61) 53.72 (22.39) < 0.001

1 : INHIBITION = (TR-Inter) – (TR-Déno)

Les performances des patients sont significativement altérées comparativement à celles des contrôles âgés. En effet, les TR sont significativement plus longs dans les trois conditions (TR-Dén, t(37) = 5.01, p < 0.001 ; TR-Lec, t(37) = 3.74, p < 0.01 ; TR-Inter, t(37) = 4.59, < 0.001). Les patients ont également réalisé significativement plus d’erreurs non corrigées que les âgés dans la condition interférence (ENC-Inter, U = 32.1, p <0.001). Enfin, la variable choisie pour mesurer l’inhibition indique également des différences importantes entre patients et témoins âgés (inhibition, t(37) = 4.73, p < 0.001). L’hypothèse d’une dégradation de la composante d’inhibition contrôlée dans la maladie d’Alzheimer est donc bien validée.