7. Synthèse des résultats

Cette seconde étude expérimentale sur le vieillissement pathologique du fonctionnement exécutif permet de répondre à nos différentes hypothèses.

D’une part la maladie d’Alzheimer s’accompagne de dégradations significatives du fonctionnement cognitif global et plus particulièrement du fonctionnement exécutif. Les patients ont en effet obtenu à la batterie de tests exécutifs, des performances significativement dégradées par rapport à des contrôles âgés en bonne santé. Ces déficits se sont traduits à la fois en termes de ralentissement des réponses mais aussi en termes d’augmentation du nombre d’erreurs.

D’autre part, contrairement à ce que nous avons observé dans le vieillissement normal, la flexibilité mentale évaluée par le PMT montre des différences significatives entre patients et contrôles âgés. Les trois composantes exécutives évaluées, la flexibilité mentale, la mise à jour des informations en mémoire de travail et l’inhibition des réponses automatiques, qui n’étaient pas dégradées de manière uniforme dans le vieillissement normal, apparaissent donc toutes les trois altérées dans la maladie d'Alzheimer, sans distinction dans les composantes.

Les analyses de régression réalisées nous permettent également de répondre à l’hypothèse concernant la dépendance des composantes d’après le modèle de Miyake et al. (2000). En effet, les trois composantes sont indépendantes, tout comme cela avait été démontré dans le vieillissement normal.

Enfin, en ce qui concerne la conduite automobile, les situations expérimentales qui ont été proposées aux participants semblent être de bons indicateurs de la performance exécutive des participants. En effet, les différences de performances entre patients et participants âgés dans chacune des situations mises au point, peuvent s’expliquer en fonction de la composante exécutive qui lui est reliée. Seule la variable d’inhibition n’a pas pu être reliée à la composante exécutive d’inhibition évaluée par le Stroop.