2.4 Sur le plan pratique

La reconnaissance du droit à la communication pour l’individu est étroitement liée au pouvoir politique de l’état. En effet, il est clair qu’un pouvoir dictatorial non démocrate, n’autorise en aucune façon, ni la liberté d’expression ni la libre communication. C’est dans ce sens que la commission arabe pour l’étude de l’information et la communication souligne l’importance que doit accorder le pouvoir dirigeant à la liberté de ces individus, leur droit à l’expression, à la création et à la libre circulation de l’information dans le cadre de lois et de règlements professionnels précis67.

Étant donnée l’importance de ce droit à la communication, de nombreuses lois ont été promulguées, des accords ont été signés entre différents états et des textes ont été révisés. Cependant, et surtout dans le monde arabe, ce droit est trop souvent limité par des termes tels que : « comme le stipule la loi », « dans les normes de la loi », « pour la sauvegarde de l’état » 68. Selon AOUDAT, certains états arabes ont tant restreint les champs d’action dans le domaine de la communication et de l’information, qu’on en est revenu aux temps de l’empire Ottoman69.

Notes
67.

Commission arabe des problèmes de l’information et de la communication , « projet de rapport final », 1985, p81, selon document présenté par Hocine AOUDAT dans sa communication sur la liberté de la presse dans le monde arabe et en Europe, organisé par la ligue arabe des droits de l’homme, Malakoff, France, 12/12/2003.

68.

DJAMEL Racim Mohamed,  La communication et l’information dans le monde arabe, Centre des études de l’union arabe, Beyrouth, Liban, 2ème édition, février 2001, p 33.

69.

AOUDAT Hocine,  le droit à la communication les politiques de l’information arabe , extrait de l’intervention dans le colloque sur la liberté de la presse dans le monde arabe et en Europe, Organisé par la ligue Arabe des droits de l’homme, France, Paris, Malakoff, 12/12/2003.