0.2. L’autisme

0.2.1. Critères d’évaluation de l’autisme

Le diagnostic de l’autisme s’établit sur des critères comportementaux. Il existe trois critères importants dans le diagnostic de l’autisme (Frith, 1989a; Tager-Flusberg, 2000 ; Howlin, 2003):

  • Un déficit de la communication (verbale et non-verbale) et de la socialisation : les personnes autistes ont du mal à initier, voire à soutenir une communication avec autrui. Le langage est en lui-même déficitaire (écholalie, inversion pronominale, idiosyncrasie et intonation « bizarre »). Cette difficulté de communication produit un important problème de socialisation.
  • Une absence du jeu symbolique : le jeu se réduit à la manipulation d’objets, utilisés de façon détournée ou stéréotypée. Il n’y a pas ou peu de jeux spontanés ou imaginatifs ; les enfants autistes jouent rarement, voire pas du tout à « faire semblant ».
  • Des comportements répétitifs et des centres d’intérêt restreints : les personnes atteintes d’autisme ont une obsession pour l’uniformité, elles rejettent le changement et mettent en place des activités pauvres, sans cesse répétées, et des stéréotypies.

Il existe d’autres critères susceptibles de renforcer un diagnostic d’autisme, comme le regard fuyant (les personnes autistes regardent rarement les yeux de leur interlocuteurs), ou le rejet du contact physique (certaines personnes autistes se sentent agressées lorsque, par exemple, on pose la main sur leur épaule), etc. En revanche, ces critères ne sont pas spécifiques à l’autisme – ils ne sont pas forcément présents chez toutes les personnes atteintes d’autisme.