1.2.2.4 Une voie commune

Tous ces différents désordres et ces différents facteurs (trauma de naissance, anomalies génétiques) pourraient affecter la même composante du cerveau et entraîner l’autisme. On peut ainsi penser qu’il existe une voie commune. Aitken (1991, p.932) conclut : « Il est possible que ce soit le moment développemental de l’atteinte, donc, la perturbation d’une phase critique de la neurogénèse qui soit importante dans le développement de l’autisme, et non pas la nature spécifique d’un agent causatif »21. Malheureusement, aucun accord n’a émergé concernant cette zone critique ou cette voie commune du cerveau qui serait défaillante. Actuellement, l’idée populaire est que les lobes frontaux pourraient être impliqués dans l’autisme. Cette idée est basée sur des résultats montrant que les personnes autistes tendent à ne pas bien réussir les tâches auxquelles des adultes ayant des lésions frontales échouent (Rumsey & Hamburger 1988 ; Prior & Hoffman, 1990 ; Ozonoff et al., 1991a).

Alors que plusieurs études ont été conduites sur la nature biologique de l’autisme, relativement peu ont donné des conclusions claires quant aux régions du cerveau impliquées ou à la supposée voie commune affectée.

Notes
21.

« It would seem to be the developmental timing of the insult, and hence the disruption to a critical phase in neurogenesis, which is important in the development of autism, and not the specific nature of the causative agent ».