6.2.2.2 Initiations : assertions ou requêtes ?

Figure 117 : Evolution de la proportion d’initiations assertives chez les enfants du second stade d’acquisition
Figure 117 : Evolution de la proportion d’initiations assertives chez les enfants du second stade d’acquisition

Matthieu produit beaucoup moins d’initiations assertives que les enfants DT. Sa production n’augmente pas et disparaît même lors des deux dernières sessions. Celle de l’enfant DT reste stable tout le long des sessions (exceptée pour la session 2). Charlotte est l’enfant autiste qui initie le plus d’assertions. Ce résultat est intéressant étant donné qu’elle est l’enfant du second stade d’acquisition qui a la MLU la plus faible. En effet, Charlotte est une petite fille taquine qui aime bien attirer l’attention de ses éducateurs. Néanmoins, l’écart avec Matthieu et Félix est assez minime et elle reste bien en dessous du niveau de l’enfant DT. Si nous exceptons la deuxième session, sa production d’initiations d’assertions reste stable sur la durée de l‘étude. Félix initie beaucoup moins d’assertions que l’enfant à développement typique. Tout comme pour Matthieu et Charlotte, la production d’initiations d’assertions de Félix reste stable au cours de l’étude.

Figure 118 : Evolution des proportions de requêtes des enfants du second stade d’acquisition
Figure 118 : Evolution des proportions de requêtes des enfants du second stade d’acquisition

Matthieu produit quasiment la même proportion de requêtes que l’enfant DT. Lors des deux premières sessions, Matthieu produit légèrement plus de requêtes que l’enfant DT et ce n’est qu’à partir de la troisième session qu’il passe en dessous. Sa proportion se stabilise et commence à augmenter à partir de la session 7. Charlotte produit énormément de requêtes, beaucoup plus que le reste des enfants autistes mais aussi beaucoup plus que l’enfant à développement typique. Félix produit quasiment la même proportion de requêtes que l’enfant à développement typique. Il est légèrement au-dessus lors des premières sessions et passe en dessous lors de la cinquième. Sa production de requêtes est par la suite proche de zéro.

Figure 119 : Proportions des requêtes et des assertions chez les enfants du second stade d’acquisition
Figure 119 : Proportions des requêtes et des assertions chez les enfants du second stade d’acquisition

Matthieu et l’enfant à développement typique produisent la même proportion de requêtes. En revanche, Matthieu initie beaucoup moins d’assertions que de requêtes alors que l’enfant à développement en initie beaucoup. Charlotte produit beaucoup plus de requêtes que Matthieu et Félix, mais aussi que l’enfant DT. Elle est l’enfant autiste qui produit le plus d’assertions mais sa proportion reste nettement inférieure à celle de l’enfant DT. Félix initie la même proportion d’assertions et de requêtes (autant de requêtes, mais beaucoup moins d’initiations d’assertions que l’enfant DT).