7.2.3.2 Grégory

Tableau 123 : Répartition de la MLU selon les types d’interaction
  MLU jouer MLU goûter/midi MLU travail
Session 1 1,793 2,044 2,112
Session 2 1,526 2,029 1,326
Session 3 1,638 2,250 2,209
Session 4 2,532 1,667 1,681
Session 5 1,784 1,944 2,012
Session 6 1,697 2,000 1,571
Session 7 2,186 1,667 1,793
Session 8 1,865 1,843 1,779
Session 9 1,960 2,821 2,268

Grégory ne semble pas être plus performant dans un type d’interaction en particuliers. Il semblerait qu’il soit aussi à l’aise en situation de jeu que de repas ou de travail. De plus, les écarts entre les types d’interactions sont vraiment minimes et ceci à presque toutes les sessions (sauf lors des sessions 2, 4 et 7). Même si nous regardons en termes d’année d’étude, il ne se dégage pas de tendance.

Tableau 124 : Répartition syntaxique selon le type d’interaction
% verbes % noms % gram
Jouer 29% 24% 47%
Goûter/Midi 23% 34% 43%
Travail 26% 35% 39%

Il n’y a pas de différence flagrante entre les différents types d’interactions. En situation de jeu, Grégory produit plus de mots grammaticaux et à peu près autant de verbes que de noms. En situation de repas, il produit plus de mots grammaticaux (mais moins qu’en situation de jeu), puis plus de noms et finalement moins de verbes. Lors des séances de travail, les proportions syntaxiques sont légèrement plus équilibrées. Regardons les résultats de Grégory lors de la dernière année de l’étude, étant donné que lui aussi a légèrement évolué au cours de l’étude.

Tableau 125 : Répartition syntaxique selon le type d’interaction lors de la dernière année de l’étude
% verbes % noms % gram
Jouer 34% 20% 45%
Goûter/Midi 20% 32% 48%
Travail 24% 32% 43%

Si l’on compare les proportion de Grégory lors de la troisième d’étude à celles de la moyenne de l’étude complète, on constate que la part des noms et des verbes a diminué (sauf pour les verbes en situations de jeu) au profit des mots grammaticaux. Néanmoins, les mots grammaticaux ne représentent toujours pas la moitié des productions de Grégory même si il s’en rapproche. Les proportions de noms et de verbes sont sensiblement équivalentes (comprises entre 20% et 34%).

Tableau 126 : Répartition des agrammaticalités selon le type
  Agrammaticalités
Jouer 17%
Midi/Goûter 37%
Travail 31%

C’est en situation de jeu que Grégory produit le moins d’erreurs alors qu’il s’agit des situations où sa MLU est souvent la plus élevée et où il produit le plus d’initiations. C’est un résultat assez bizarre étant donné que les situations de jeu sont les moins formelles. En revanche, la séance de repas est un moment bien structurée, et c’est pourtant là que Grégory commet le plus d’erreurs. Enfin, les séances de travail demandent plus d’efforts à Grégory et il est normal qu’il ait une proportion d’erreurs de 30%. A partir de la session 3, Grégory a lui aussi, fortement diminué la part de ses agrammaticalités. Regardons cela de plus près.

Tableau 127 : Répartition des agrammaticalités selon le type d’interaction lors de la dernière année d’étude
  Jouer Midi/Goûter Travail
Session 7 4% 23% 28%
Session 8 21% 28% 35%
Session 9 12% 3% 39%

Les agrammaticalités de Grégory, lors de la dernière année de l’étude, sont inférieure à la moyenne de l’étude complète en situation de jeu (sauf lors de la session 8). En situation de repas, elles ont légèrement diminué par rapport à la moyenne de l’étude. Enfin en situation de travail, elles ont eu tendance à augmenter (sauf lors de la session 7). De manière générale, les proportions d’agrammaticalités ne sont pas stables d’une session à l’autre, sauf peut-être pour les situations de travail où elles augmentent petit à petit.

Tableau 128 : Types d’énoncés selon les types d’interaction.
Initiation
assertion
Initiation ordre/requête Réaction
Jouer 9% 18% 36%
Midi 8% 12% 57%
Travail 5% 12% 67%

Grégory produit quasiment autant d’initiations dans chacun des types d’interaction (autour de 20%) avec une prédominance pour les séances de jeu (27%). Il est vrai que Grégory ne joue pas longtemps à un même jeu mais peut-être pas au point d’expliquer une telle prédominance pour les séances de jeu. Au niveau des réactions, il réagit donc assez peu lors des séances de jeu (36%), un peu plus lors des repas (57%) et c’est lors des séances de travail qu’il produit le plus de réactions. Regardons plus précisément ses capacités socio-pragmatiques lors de la dernière année de l’étude.

Tableau 129 : Types d’énoncés selon les types d’interaction lors de la troisième année de l’étude
Initiation
assertion
Initiation ordre/requête Réaction
Jouer 6% 8% 57%
Midi 11% 14% 47%
Travail 7% 8% 62%

Tout comme sur la totalité de l’étude, Grégory produit plus de réactions en situations de travail. De façon générale, si on exclue la situation de jeu, Grégory semble produire moins de réactions lors de cette dernière année que sur la totalité de l’étude. En situation de repas, cette baisse se réalise au profit des initiations qui sont légèrement plus importantes que sur la totalité de l’étude. En situation de travail, cette baisse se réalise sûrement au profit des autres types d’énoncés (monologues, commentaires et questions) étant donné que les requêtes sont légèrement inférieures et les assertions très légèrement supérieures. Enfin en situation de jeu, lors de la dernière année de l’étude, Grégory fait beaucoup de jeu en groupe, ce qui explique peut-être pourquoi la proportion de ses réactions est plus importante que sur la totalité de l’étude. En revanche, la proportion de ses initiations est plus faible (14% versus 27%) que sur la totalité de l’étude, ce qui laisse entendre qu’il produirait plus d’autres types d’énoncés.