1.2.1.2. Quel statut épistémologique de la vie mentale du sujet ?

Le second problème vient du fait que l'ergonome cherche à expliquer un phénomène observé, l’activité, par un autre phénomène qu'il postule comme réel et objectif, bien qu’inobservable : l'activité cognitive de l'opérateur. Celle-ci étant inobservable, le seul moyen d’y accéder consiste à l’inférer. L'ergonome est, là aussi, face une circularité qui consiste à vouloir expliquer l’observable par de l’inobservable qui est lui-même inféré de l’observable.

Si l'ergonome infère un état ou processus cognitif λ de l'opérateur quand il observe un certains type de comportement Λ, il pourra ensuite explique ce comportement par l’état ou processus cognitif λ, et ceci quel que soit λ. Dans ces conditions comment démontrer que λ est la bonne explication ?