9.4. Qualité de la détection

Il est à noter qu’en cas de soleil de face, le système devient inopérant en raison de l’éblouissement des caméras. Les figures 6 et 7 montrent une détection d’obstacle au moment du passage à l’ombre d’un pont qui est perdue dès qu’on repasse au soleil

La figure 8 montre tous les « Min TTC » (triangles jaunes) observés sur la portion complète d’autoroute et voie rapide entre Lyon et Saint Exupéry pour le sujet 21 (direction aller).

Le repère cartographique carré vert vif représente la sortie autoroute A43 en direction de Saint Exupéry. Le fait qu’il n’y ait qu’une détection d’obstacle avant cette sortie s’explique par deux raisons :

• Cette portion du trajet est orientée Est et effectuée le matin avec un fort éblouissement. La seule détection correspond au passage du pont montrée à la figure 6.
• Il s’agit en grande partie d’une portion d’autoroute à 130 km/h, alors que par la suite il s’agit de voie rapide limitée à 90 km/h. A des vitesse supérieures à 110 km/h environ, les distances de suivi sont généralement au-delà de la distance de détection.

Sur le trajet retour (figure 9), il n’y a pas d’éblouissement mais les portions de trajet effectuées à plus de 110 km/h environ ne contiennent pas non plus de détection d’obstacle.

La recherche des minimums de TTC a permis de mettre en évidence une situation de « détection de collision » due en réalité à la présence d’un journal sur la chaussée, figure 10.

La figure 11 montre la trace à cet instant. Le sujet relâche le pied de l’accélérateur 3 secondes avant l’obstacle et fixe son regard vers la zone avant. Il décélère de 49 km/h à 46.6 km/h pour franchir l’obstacle, puis accélère à nouveau.

Cette situation montre qu’un système d’anti-collision qui déclencherait un freinage automatique sur la base de cette détection serait inapproprié. En revanche, nous sommes en mesure de diagnostiquer le fait que le conducteur a identifié l’obstacle plus de deux secondes avant la collision.