Les liens sociétaires et communautaires forment ce qu’il est convenu d’appeler le réseau social d’une personne que nous considérons principalement ici dans sa dimension horizontale c'est-à-dire au travers des interactions qui le caractérisent. Dans l’établissement et l’entretien de ces différentes relations les produits bancaires jouent un rôle153 que les difficultés d’accès ou d’usage peut compromettre affectant alors aussi bien la qualité des liens sociétaires (§1) que celle des liens communautaires (§2).
En cela nous nous inspirons des travaux de Pierre Geslot (1997) portant sur les parcours de vie des SDF. Analysant les ruptures successives de ces différents liens, il croise les travaux de Granovetter (2000b) distinguant liens faibles et forts, ceux de Boltanski et Thévenot (1991) sur les modes de justification et ceux de Michel Callon (1991) sur les réseaux socio-techniques. Son propos est que l’établissement et l’entretien des différents liens supposent la mise en circulation d’intermédiaires (justificatifs, objets, comportement, etc.) variant selon la nature des liens en question. Voir également notre mémoire de DEA au sein duquel nous avions largement appliqué ce cadre théorique.