A. Les relations amicales et familiales

Les liens amicaux ne peuvent être assimilés aux liens familiaux. Les premiers sont des liens électifs et s’ils sont porteurs de droits et obligations, ils ne sont pas de la même nature que les seconds. Les obligations d’un père pour son fils ne sont pas les mêmes que celles qui l’obligent à l’égard de ses collègues de bureau. En dépit de ces différences164, il peut être admis que deux éléments essentiels leur sont communs : le fait de se reconnaître comme semblables et le fait que les échanges qui entretiennent ces relations sont principalement régulés par le principe polanyien de réciprocité. Ce sont à partir de ces éléments communs que l’on peut lire les conséquences des difficultés bancaires que sont l’épuisement de la solidarité, la honte de la sollicitation et le développement d’une dette morale.

Notes
164.

Voir pour les liens amicaux l’analyse de Geslot (1997) et pour la famille celles de Weber (2007).