A. Incertitude sur la qualité de l’output

Si l’on considère l’output, l’incertitude de la banque n’est pas tant de savoir si le crédit va être remboursé, mais davantage si l’opération de transformation (la mise en œuvre de ses capacités techniques et humaines) va être rentable. Dès lors, le remboursement du crédit est un moyen d’atteindre cette rentabilité. Il contribue à la qualité de l’output qu’est la rentabilité, mais ne s’y assimile pas, notamment en raison des modes de facturation des « quasi-produits » proposés par les établissements bancaires. D’une part, nous avons souligné l’existence de subventions croisées entre les différents « quasi-produits ». D’autre part, certains d’entre eux, bien que représentant un coût pour l’établissement, ne font pas l’objet d’une tarification individualisée (comme les services de guichet), ce qui rend peu pertinent l’assimilation de la rentabilité à la mise à disposition du client d’un « quasi-produit » quel qu’il soit.

Pour le client, l’incertitude porte sur la qualité des « quasi-produits » (leur bon fonctionnement) et les compétences du banquier. La question qu’il se pose est de savoir si les capacités techniques et humaines du prestataire lui permettront de saisir la singularité de ses besoins et leurs évolutions. Prestataire et client font donc tous les deux face à une incertitude au moment de la sélection de leur interlocuteur qui, nous verrons, ne s’explique pas simplement par les hypothèses d’opportunisme et d’asymétrie d’information.