B. … mais elle est plus que cela.

La dissymétrie entre le client et le banquier ne découle pas uniquement de la répartition du pouvoir d’achat ou du pouvoir d’expertise, elle prend également sa source de manière plus insidieuse dans le fait qu’il s’agit d’une relation où l’une des parties « mène le jeu » (Gloukoviezoff & Lazarus, 2006). Dans la relation qui unit le client et le banquier, il y a une répartition des rôles : l’un est l’expert qui a le dernier mot sur ce qu’il est possible de faire (il octroie ou non les quasi-produits en fonction de l’évaluation qu’il réalise)233, l’autre est le plus souvent en position de demandeur (il a besoin du prestataire pour produire des effets utiles)234.

Notes
233.

L’action du banquier (critères d’évaluation, objectifs, etc.) est dépendante de l’organisation dont il est salarié. Nous étudions cet aspect dans le chapitre suivant.

234.

Lorsque le banquier démarche un client pour essayer de lui vendre un produit de placement (le plus souvent), ce dernier n’est pas en situation de demandeur. Toutefois, il n’en reste pas moins que, même dans cette situation, seul le banquier « mène le jeu ».