§2. Une transformation du métier de banquier et du rapport de pouvoir « salarial »

L’introduction des nouvelles technologies combinée au discours marketing dans le but d’accroître la rentabilité des prestations de services bancaires transforme radicalement le métier de banquier. Les agences deviennent des centres de profit et certaines d’entre elles se consacrent à des segments précis (la gestion de fortune et la clientèle patrimoniale par exemple) et non au territoire sur lequel elles sont implantées. Leur organisation évolue également, « la notion même de guichet (comme lieu de la relation de service ) éclate avec, d’un côté, le guichet sans agent (opérations automatisées réalisées par le client en self-service), de l’autre, l’agent sans guichet, voué à la "vente", au conseil et à la réalisation d’opérations plus complexes, plus individualisées et non standardisées » (Gadrey, 1994a, p. 31). Dès lors, comment se redéfinit l’activité des banquiers ?