II. Analyse Alceste

Dans notre corpus, le logiciel Alceste repère quatre classes qui correspondent à quatre types de contextes lexicaux, ou “mondes lexicaux” : les classes regroupent les fragments de corpus (unités de contexte élémentaires) au sein desquels le vocabulaire employé présente des similitudes. Cette division du corpus en quatre classes, sur la base de lexiques contrastés, met ensuite en évidence les “foyers de sens”, en tant que lieux de significations souvent fréquentés dans l’énonciation, qui caractérisent chacune. En effet, chaque classe est décrite par un lexique spécifique, les « formes représentatives », dont il s’agit d’interpréter la signification – ce qui s’appuiera sur la connaissance du corpus développée au cours de l’analyse de contenu.

Ces quatre classes représentent 90,4% du nombre total d’unités de contexte élémentaires (u.c.e.) : 3800 u.c.e. pour un nombre total de 4205 u.c.e. Une grande majorité du corpus est donc prise en compte dans cette analyse, ce qui assure sa fiabilité.

Le dendrogramme suivant indique comment les classes sont reliées entre elles :

On observe que les classes 1 et 4 sont assez “proches” : elles ont plus de similitudes dans leur lexique qu’avec la classe 3, qui se différencie davantage. Le champ lexical de la deuxième classe est le plus différencié vis-à-vis des classes 1 et 4 : nous pouvons donc repérer deux types de discours qui s’opposent, qui se distinguent l’un de l’autre par des lexiques bien spécifiques. Ces deux discours différenciés (celui de la classe 2, et celui des classes 1et 4) se trouvent à peu près à égale distance de la classe 3, celle-ci étant cependant légèrement plus proche de la classe 2.

Afin de comprendre ce que signifie cette organisation, nous allons à présent nous intéresser au contenu des différentes classes : de quoi parle-t-on dans chacun des contextes définis par l’analyse du logiciel ?