2. Les conditions de l’analyse

Les treize chansons que nous avons élues pour corpus constitueront pour nous un matériau de travail, une matière première en quelque sorte, à partir de laquelle émergera notre réflexion globale, sémiotique, sur l’objet « chanson ». Il était important pour nous que ce matériau soit identifié et reconnu comme « de la chanson française », non pas dans un souci de représentativité du genre, mais plutôt pour nous assurer d’une certaine homogénéité du matériau. Du reste, notre travail n’est pas à confondre avec une étude sur le genre « chanson ». Notre démarche : utiliser ce matériau pour comprendre quel objet de sens peut être une chanson, en tant qu’expression artistique, objet sonore, musical, verbal, entendu et vécu par des auditeurs qui l’écoutent. Nous sommes bien évidemment, pour ce travail, cet auditeur en question, et nous sommes en même temps l’analyste, le chercheur. Pour assumer pleinement ces deux identités, nous devons en décrire les modalités d’existence, en corrélation avec la spécificité de l’objet.