1.4.Implications analytiques

La question qui se pose maintenant s’exprime en ces termes : comment, dans notre activité de recherche, subordonner nos propres attitudes d’écoute aux objectifs que nous venons d’esquisser, afin d’y trouver quelques éléments de réponse ?

En menant ces deux types d’écoute pour l’analyse, nous devrions aboutir au final à une compréhension globale du « circuit » de l’activité perceptive tel que défini par Schaeffer, relativement à notre objet chanson Par suite, cette activité perceptive étant le corrélat obligatoire d’une herméneutique de la chanson, nous devrions être en mesure, au regard des résultats obtenus, de la rattacher à une théorie de l’interprétation des discours, afin de fournir les clés de ses fonctionnements sémiosiques. Cependant, il s’agit évidemment d’un tableau idéal de notre de recherche, et irréalisable tel quel. Nous devons le mettre en adéquation avec nos objectifs, nos propres ressources en matière d’analyse, et les outils conceptuels que nous offre notre discipline.

Notes
184.

« La sémiotique du signe-renvoi engage ce que j’appellerai une saisie molaire […] Dans le cadre d’une telle sémiotique, on appellera sens, ou non-sens, respectivement, la conformité ou la non-conformité des réseaux, actualisés ou mis en place par le discours avec ceux qu’enregistre le savoir partagé dont dépendent le vraisemblable et les conditions de « vérité » propres à un espace socioculturel défini. » (Geninasca, 1997 : 88).