Contrairement aux introductions, nous l’avons souligné, les codas ne sont pas toujours présentes dans les chansons, dans la mesure où le processus conclusif peut se manifester autrement que dans une période finale. En d’autres termes, une coda constitue une modalité de clôture parmi d’autres, et se particularise par l’adjonction d’une période musicale spécifiquement conclusive. L’introduction, en revanche, ne semble pas facultative. Même dans la chanson St Vincent, le syntagme d’ouverture est susceptible d’être segmenté malgré sa durée minimale, dans la mesure où la voix chantée n’y est pas manifestée. Par conséquent, même minimalement, l’auditeur est préparé à l’arrivée de cette voix chantée, qui consigne l’entrée effective dans le corps de la chanson. Dans ce cas extrême, les mesures qui servent d’introduction sont purement fonctionnelles, et ce qui devient signifiant, c’est l’absence d’un paradigme spécifiquement introductif, du point de vue de la discursivité globale, mais la fonction introductive du connecteur est sauvegardée.
Dans notre corpus, les introductions se déclinent sous deux modes principaux : une exposition thématique, c’est-à-dire un développement mélodique abouti, qui se termine sur une cadence ; une cellule rythmico-mélodique réitérée. Le mode thématique concerne huit chansons : Le baron noir (Arthur H), Vélo (Benabar), La malle en mai (Les Hurlements d’Léo), Il (Négresses Vertes), Avril et toi (Les Ogres de Barback), Dis-moi (Mano Solo), Berceuse insomniaque (Paris Combo), et Louise (Thomas Fersen). La répétition d’une cellule concerne les chansons Les yeux de ma mère (Arno) et Maigrir (San Severino). Trois chansons se démarquent de ces deux modes : la chanson des Têtes Raides pour les raisons que nous avons évoquées, la chanson Le poil (Java) qui développe une introduction en parlé-chanté, et enfin la chanson Les jonquilles (Polo) qui développe une introduction de type motivique, c’est-à-dire dont le développement mélodique est trop peu développé pour correspondre à un thème, mais qui ne constitue pas une cellule dès lors que la dimension rythmique est trop peu marquée, et qu’il n’y a pas de réitération.
Concernant les codas, neuf chansons développent ce mode conclusif. Nous obtenons la répartition suivante :
Introduction | Coda | |||
Thème | Cellule rythmico-mélodique | autre | ||
Les yeux de ma mère | ♫ 418 | |||
Le baron noir | ♫ 419 | ♫ 420 | ||
Vélo | ♫ 421 | ♫ 422 | ||
Le poil | ♫ 423 | |||
La malle en mai | ♫ 424 | ♫ 425 | ||
Il | ♫ 426 | ♫ 427 | ||
Avril et toi | ♫ 428 | ♫ 429 | ||
Les jonquilles | ♫ 430 | ♫ 431 | ||
Dis-moi | ♫ 432 | ♫ 433 | ||
Berceuse insomniaque | ♫ 434 | |||
Maigrir | ♫ 435 | ♫ 436 | ||
St Vincent | ♫ 437 | ♫ 438 | ||
Louise | ♫ 439 |
Extrait sonore n°17a.
Extrait sonore n°17b.
Extrait sonore n°17c.
Extrait sonore n°17d.
Extrait sonore n°17e.
Extrait sonore n°17f.
Extrait sonore n°17g.
Extrait sonore n°17h.
Extrait sonore n°17i.
Extrait sonore n°17j.
Extrait sonore n°17k.
Extrait sonore n°17l.
Extrait sonore n°17m.
Extrait sonore n°17n.
Extrait sonore n°17o.
Extrait sonore n°17p.
Extrait sonore n°17q.
Extrait sonore n°17r.
Extrait sonore n°17s.
Extrait sonore n°17t.
Extrait sonore n°17u.
Extrait sonore n°17v.