II. Saisie globale du sonore

Nous avons posé au chapitre précédent la dimension sonore de l’objet comme englobant le musical, et construisant potentiellement une « représentation sonore », au sens d’ « image-de-son ». Cette dimension se nourrit de ce qui, dans le « son » d’une chanson, dépasse le musical et est susceptible de « composer » le plan de l’expression de manière signifiante. Nous l’avons signalé, cette dimension sonore vient « composer le son » d’un plan de l’expression par ailleurs organisé par ses propriétés musicales. En conséquence, la « représentation sonore » qu’elle est susceptible de construire n’est pertinente qu’au vu d’un discours musical spécifique et caractérisé. Nous proposons donc d’expliciter la pertinence de cette dimension pour notre objet au travers de l’analyse de deux chansons de notre corpus, Le baron noir (Arthur H), et Maigrir (Sanseverino), qui nous semblent présenter une dimension sonore particulièrement travaillée, et susceptible de construire une représentation sonore signifiante. Ces deux analyses utiliseront en outre des outils que nous avons expérimentés dans les études précédentes. Par conséquent, elles constitueront une sorte d’illustration globale de notre travail, concernant l’instauration de la totalité audible comme tout de signification.