III. Bilan et conclusions

Nous avons analysé notre corpus, et organisé les résultats obtenus, en fonction de notre projet de recherche et de la problématique que nous avons bâtie. Rappelons en quelques mots ce que nous entendions démontrer.

Nous avons envisagé la chanson comme un ensemble signifiant que l’auditeur instaure en « tout de signification » lors de son écoute, au travers de ses activités d’écoute du « comprendre » et du « ouïr ». Ces activités d’écoute, nous les avons définies relativement à la pratique singulière de l’objet de discours, pratique qui se caractérise pour l’auditeur ordinaire par une écoute itérative, et partant par l’expérience maintes fois renouvelée de sa réception. Nous avons par ailleurs défini un cadre théorique sémiotique adapté à notre recherche, à partir de la théorie de Geninasca concernant l’interprétation des discours esthétiques. Au croisement de ces différentes démarches, nous avons envisagé d’examiner les hypothèses selon lesquelles le « comprendre » et le « ouïr » de l’activité perceptive seraient corrélés à l’instauration par l’instance énonciative de la cohérence intelligible de l’objet d’une part, et de sa cohésion sensible d’autre part. Par conséquent, nous proposons dans un premier temps, en guise de bilan, une réflexion concernant ces deux axes, cohérence intelligible et cohésion sensible, au regard des résultats obtenus dans nos analyses, et des hypothèses formulées. Enfin, nous examinerons en dernier lieu l’énonciation comme acte fondant la pertinence de la sémiosis ainsi conçue, et conclurons sur l’objet de sens ainsi construit.