b. Les Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC) et autres exemples:

Les TOC les plus fréquents sont la peur de la contamination, la peur de blesser quelqu’un, de se blesser ou encore de faire des erreurs. Les TCC sont le plus souvent les thérapies plus utilisées pour y remédier. Les Environnements Virtuels permettent de compléter l’approche par TCC en aidant le sujet à aller au bout de sa compulsion, à rechercher des comportements de substitution et à les tester (Clark, Kirby, Daniel & Marks, 1998).

Plusieurs autres troubles obsessionnels compulsifs ont fait l’objet de tests de traitement comme les troubles des conduites alimentaires ou encore les addictions. Pour les cas de troubles alimentaires, les Environnements virtuels soutiennent le traitement des sujets dont la maladie est accompagnée d’une image perturbée du corps - boulimie, anorexie, obésité (Riva, 1997). Ces Evs peuvent permettre aux patients de se visualiser tels qu’ils aimeraient « être » ou se voir, mais aussi de recréer son propre soi dans le monde virtuel, le nourrir et évaluer l’impact de ce que l’avatar ainsi créé a mangé : par exemple il est possible de « se peser » tout comme d’observer l’évolution du corps chaque jour, suite à des entraînement physique de l’avatar dans le monde virtuel (Riva et al, 2001 puis 2002). Il permettent bien évidemment aussi au soignant de créer un personnage dont les mensurations sont fidèles à celles du patient pour lui permettre de se « comparer » à une population répondant majoritairement aux critères médicaux de poids et d’Indice de Masse Corporel. Les résultats des différentes études montrent que les traitements de l’obésité assistés par TRV sont plus efficaces que les traitements traditionnels.

Pour ce qui est du traitement des addictions, les Environnements Virtuels sont utilisés pour confronter progressivement les sujets aux situations qui engendrent, dans la réalité, les conditions identifiées comme celles qui déclenchent la consommation du ou des produits dont le patient tente de se détacher (Bordnick, 2004, Graap, 2004).

A ce jour, l’efficacité clinique des TRV est validée pour divers troubles : l’acrophobie, l’arachnophobie, l’agoraphobie avec manifestation de conduite de panique, les troubles du schéma corporel, l’hyperphagie compulsive et la peur de prendre l’avion (Riva, 2003, cité par Klinger 2006). Cependant, même si les résultats observés sont très encourageants, il semble qu’il persiste quelques questions concernant le transfert à long terme de l’efficacité de ces traitements dans le monde réel, de même qu’il ne paraît pas exister d’études sur les risques potentiels liés à ces traitements assistés par Environnements Virtuels.