4.3.2. Evaluation de la présence

Le terme de Présence apparaît parallèlement pour la première fois en 1992 chez plusieurs auteurs tels que Steuer, Zeltzer, Heeter, Held & Durlach, Loomis ou encore Sheridan. Elle est ensuite plus clairement définie en tant que sensation d’être dans lieu un précis en un instant donné, est un mécanisme complexe multidimensionnel (Barfield, Zeltzer, Sheridan et Slater, 1995). Appliqué aux environnements virtuels, il dépend à la fois du matériel, des logiciels utilisés, mais aussi beaucoup du sujet-utilisateur et des variables de la tâche à accomplir dans l’environnement simulé.

Cette notion faisant référence à une sensation subjective, elle est le plus souvent mesurée à l’aide de questionnaires (Sheridan, Steuer, Slater, Witmer & Singer, Burkhardt, De Kort, Ijsselsteijn, Klinger, …). Les questionnaires spécifiquement mis au point ont été utilisés pour la première fois au début des années 90 parallèlement par Sheridan, par Steuer ou encore Slater. En 2000, les méthodes utilisées et proposées pour mesurer le sentiment subjectif de la présence sont en fait encore limitées (Freeman, IJsselsteijn, Avons, de Ridder & Franich, 1997; IJsselsteijn, de Ridder, Hamberg, Bouwhuis & Freeman, 1998 ; IJsselsteijn & de Ridder, 2000). Depuis celles-ci n’ont pas vraiment évolué. Toutes sont basées sur la méthodologie du questionnaire et s’inspirent des premières publications de Slater. Même lorsque des mesures considérées comme « objectives » sont testées, elles sont couplées, croisées à des investigations dites plus subjectives comme, par exemple, si l’on se réfère aux auteurs du traité sur la Réalité Virtuelle qui ont cherché à relevés des données physiologiques (citées plus haut), mais ont aussi utilisés des questionnaires.

C’est au regard de toute cette littérature que nous avons décidé de concevoir de nouveaux questionnaires adaptés aux simulations créées pour répondre aux objectifs de notre champ d’application, mais aussi qu’il a fallu tester puis ajuster des paradigmes expérimentaux empruntés à la psychologie cognitive afin de définir et mettre en évidence des critères objectifs d’évaluation de la présence autres que des critères physiologiques.