7.1. PHASE 1 : Tests in situ – au domicile des riverains

Cette phase avait plusieurs objectifs : tout d’abord vérifier nos hypothèses concernant les paradigmes expérimentaux mis en œuvre pour obtenir des critères implicites et objectifs de l’évaluation de l’environnement ; ensuite, obtenir des références concernant les performances du groupe lorsqu’il est testé à domicile pour les comparer par la suite aux données qui seraient recueillies en laboratoire ; enfin, évaluer la perception que cette population a de son environnement de vie, d’un point de vue visuel, c’est-à-dire paysager, et d’un point de vue sonore, par des critères explicites.

À la différence des expériences précédentes, aucun film n’a été projeté en arrière plan, les sujets étant ici soumis à l’environnement réel de leur domicile, lequel apparaîtra ensuite dans les différentes versions des films utilisés en laboratoire. Notre objectif principal reste la mise en évidence de critères objectifs d’évaluation du sentiment de Présence et d’effet du contexte représenté par la simulation (ou l’environnement extérieur dans le cas de la session à domicile). Dans cette optique, nous avons utilisé les deux tâches mises au point et présentées précédemment. La première des tâches est la tâche de catégorisation, qui a précédemment démontré permettre l’évaluation de la nature des représentations activées par le contexte dans lequel les sujets était placés. La seconde tâche d’évaluation implicite utilisée, est plus en lien avec les mécanismes attentionnels : il s’agit de la tâche de détection d’un signal sonore. Comme expliqué plus avant, on peut supposer que s’imaginer être réellement présent dans un environnement virtuel implique certainement la mobilisation de ressources attentionnelles. Ainsi plus l’environnement virtuel est efficace moins il est nécessaire de mobiliser de ressources attentionnelles. Il serait par conséquent possible d’évaluer l’efficacité des contextes virtuels à travers la mesure de la quantité de ressources utilisées pour l’immersion.

Notre hypothèse était que plus les sujets consacrent d’attention à l’activité d’immersion, plus ils doivent mettre de temps pour réagir aux bips sonores. L’ intérêt était ici uniquement de comparer les performances à domicile à celles des mêmes sujets en laboratoire soumis à différents contextes supposés simuler la situation réelle. Les résultats à domicile ne seront donc pas présentés dans cette partie, mais serviront de point de référence dans l’analyse des résultats au laboratoire.